En pleine crise sanitaire, les laboratoires Boiron ont annoncé en mars 2020, la suppression de plus de 400 postes en France. L’entreprise justifie ce plan par le déremboursement de l’homéopathie. Les salariés se mobilisent ce 5 octobre pour préserver leurs emplois.
Les salariés des laboratoires Boiron se mobilisent ce lundi 5 octobre pour protester contre la suppression de plus de 400 postes, sur un total de 2312, en France. Une décision annoncée par le groupe le 13 mars 2020 et justifiée par l'entreprise par le déremboursement de l’homéopathie.
A Toulouse, le site qui prépare et distribue les doses, emploie 44 personnes. Une vingtaine de salariés s'est rassemblée pour un débrayage d'une heure devant les bureaux Boiron situés 20 avenue Marcel Dassault.
"Des licenciements à dose non homéopathique"
Dans un communiqué, le syndicat CFDT explique "avoir alerté depuis plusieurs années, sur le manque de clarté des orientations stratégiques et sur les risques de fragilisation liés au repli sur la seule homéopathie." La CFDT qui évoque "des licenciements à dose non homéopathique".Les organisations syndicales parlent d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi d’une dureté extrême avec plus du quart des postes supprimés, la fermeture d’un site de production pharmaceutique et de 12 établissements de distribution sur 27.
Le déremboursement de l'homéopathie : un prétexte !
La direction du groupe justifie ce plan social par le déremboursement de l'homéopathie qui a fait chuté l'activité. Les salariés parlent de prétexte.On est conscients qu'il y a moins d'activité. Mais la direction aurait pu lisser ce plan en faisant moins de dégâts. On est en colère. On se sent abandonnés, sacrifiés.
L'usage des départs volontaires
En septembre 2020, des négociations avec la direction ont permi quelques avancées. Les salariés ont obtenu le zéro départs contraints sur les 15 établissements qui restent ouverts. C'est le cas à Toulouse, où il n'y aura pas de licenciements secs. La direction parle du départ de 15 personnes volontaires sur les 44 que compte actuellement le site.Le reportage de France 3 Occitanie :
Les salariés souhaitent également des conditions de départs plus intéressantes.
La direction n'a pas souhaité réagir à ce mouvement de grève expliquant que les négociations étaient toujours en cours.La direction propose des indemnités de départs de 10 000 euros. C'est inacceptable. Pourtant, il y a de l'argent chez Boiron. 17 millions d'euros de dividendes ont été reversés !