Depuis la trêve hivernale, les coursives de la cité Roguet, dans le quartier Saint-Cyprien de Toulouse, ont été investis par une dizaine de tentes de demandeurs d'asile. Si certains habitants leur viennent en aide, d'autres se montrent plus hostiles.
Jets de bouteilles d'eau, de javel voire de "choses lourdes", dixit l'une des habitantes de la cité Roguet. Installés dans les coursives des immeubles depuis la fin de la trêve hivernale, des réfugiés sont pris pour cible par certains habitants du quartier Saint-Cyprien de Toulouse. Une situation dénoncée auprès du conseil départemental par un collectif d'habitants solidaires du quartier créé pour faire face à la situation.
Le collectif tente de soutenir plus d'une cinquantaine de personnes dont 19 enfants. Tous ont planté abris de fortune et autres tentes au pied des tours de la cité et attendent une réponse concernant leur demande d'asile. Une démarche qui devrait leur permettre d'accéder à un logement d'urgence. Mais pour le moment, seules deux familles se sont vu proposer une offre de logement provisoire.
La situation pourrait donc s'éterniser. D'autant plus que les familles majoritairement albanaises sont originaires d'un pays en paix. Leur statuts de migrants économiques réduit considérablement leur chance d'obtenir l'asile.
Le conseil départemental, propriétaire des immeubles, a déclaré dans un communiqué "vouloir user de tous les moyens en droit pour mettre fin à l'occupation du site".
