Des travaux prévus au groupe scolaire Jean Zay à Toulouse préoccupent les enseignants et les parents d’élèves. Ils s’inquiètent d’un déménagement annoncé pour les maternelles et des conditions d’apprentissage des primaires au milieu des travaux.
En trois ans, le groupe scolaire Jean Zay, situé dans le quartier de Borderouge à Toulouse, est passé de 10 à 16 classes. Pas suffisant face à l’explosion démographique du quartier. Des aménagements sont prévus. L'école va être transformée pour accueillir uniquement des maternelles et l'élémentaire sera déplacée dans une nouvelle école de 12 classes qui va être construite rue Durand. En attendant, un déménagement provisoire des plus petits et des travaux pendant six mois sous les classes du primaire font grincer les dents des parents d’élèves et de l’équipe enseignante.
Un chantier en plusieurs phases
L'école Jean Zay est actuellement séparée en deux entités bien distinctes. D'un côté les classes de maternelle, de l'autre les classes de primaire. La partie maternelle va être réhabilitée pendant l'année scolaire 2018-2019. Et cela implique un déménagement temporaire pour les élèves. La mairie prévoit de les installer dans des préfabriqués, à l'école provisoire Niboul à partir du 22 décembre 2018 et jusqu'en juillet 2019. Des travaux seront ensuite menés dans la partie élémentaire de janvier à juillet 2019, pour la transformer en maternelle adapter la cantine et les toilettes aux plus petits.Les inquiétudes des parents et des enseignants
Ce chantier en deux temps n'est pas du tout du goût des enseignants et des parents. Ils s'inquiètent en premier lieu du déménagement des maternelles en cours d'année scolaire et de l'idée et de la "perte d'enseignement" au milieu des cartons. Ils s'inquiètent aussi des nuisances pour les élèves de primaire qui vont avoir classe pendant six mois au-dessus du chantier. Et de leur sécurité pendant les travaux. "Avec les enseignants, on a un seul et même souci" explique Kevin Carayon, représentant de l'association des parents d'élèves, "que la sécurité et la sérénité des enfants soient assurées. Et nous sommes aujourd'hui très inquiets car la mairie ne communique pas sur ces travaux".Les parents d'élèves demandent un report des travaux : "on trouve aberrant de faire déménager deux fois des élèves de maternelle pour des travaux qui ne les concernent pas. Il suffirait de retarder de six mois les travaux d'aménagement de l'élémentaire pour régler le problème".
Un rendez-vous avec la mairie
Sollicitée par les parents, Marion Lalanne de Laubadère, l'adjointe au maire en charge des affaires scolaires, les a rencontrés jeudi dernier. Elle s'est engagée à "réfléchir" à leurs propositions et indique avoir demandé une étude sur un éventuel report du déménagement. Mais elle souligne aujourd'hui la difficulté de tenir les délais, "dans un secteur qui pousse démographiquement où il est plus que nécessaire de trouver des solutions pour accueillir les enfants". "La nouvelle école doit ouvrir en 2019", explique-t-elle, "et les deux opérations, de rénovation d'une part et de construction de l'autre sont intimement liées. Un report de la rénovation de la maternelle pourrait conduire à une annulation de marché et décaler le projet de construction de trois ans..."L'élue indique par ailleurs s'être engagée à accompagner au mieux le déménagement des plus petits avec notamment un système de garderie et indique que si le déménagement est maintenu, "ils perdont au maximum une semaine et demi de classe". Quant à l'inquiétude, légitime, des parents sur la sécurité du chantier, elle assure que c'est une inquiétude partagée par la ville : "la sécurité, c'est le point regardé en tout premier par la mairie. Et c'est une priorité, nous y veillons." Marion Lalanne de Laubadère l'assure par ailleurs, les phases les plus bruyantes du chantier et celles qui génèreront le plus de poussière seront planifiées pendant les vacances scolaires.