A l'appel de leurs syndicats, les policiers en colère ont manifesté devant l'hôtel de police de Toulouse, pour protester contre "la haine anti-flics". Des rassemblements ont également eu lieu à Albi, Montauban, Auch et Foix.
Les policiers sont appelés à manifester mercredi midi en France pour dénoncer la "haine anti-flics", une première survenant après deux mois d'affrontements parfois violents en marge de la mobilisation contre la loi travail.
Leurs puissants syndicats ont convié les policiers, hors service et en civil, à des rassemblements statiques dans une soixantaine de villes. Le plus important a lieu sur la très symbolique place de la République à Paris, où se réunit chaque soir depuis fin mars le mouvement citoyen Nuit debout.
Mais en régions, la mobilisation est également soutenue. Environ 200 policiers se sont rassemblés, mercredi midi, devant le commissariat principal.
Des manifestations ont eu lieu à Albi, Auch, Montauban et Foix.
Des slogans tels que "Tout le monde déteste la police" sont de plus en plus entendus dans les manifestations. Les forces de l'ordre ont notamment été mises en cause après qu'un jeune homme a perdu l'usage d'un oeil, fin avril à Rennes, et une trentaine d'enquêtes de la "police des polices" (IGPN) ont été ouvertes.
82% de bonnes opinions
Applaudie au lendemain des attentats de janvier 2015, la police jouit pourtant toujours d'une "image exceptionnelle" avec 82% des Français qui en ont une bonne opinion, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien.Les tensions se sont cristallisées autour d'affiches d'un syndicat de la CGT épinglant les violences policières : outrés, les syndicats de police demandent au ministre de l'Intérieur de déposer plainte et nient toute violence, se disant "usés" par l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre.
Ils en appellent au "soutien" du gouvernement auquel ils réclament la "fermeté" face aux "casseurs" accusés de vouloir s'en prendre délibérément à eux.
"Je n'ai jamais vu ça", raconte un CRS depuis vingt ans. "Les "casseurs" (...) sont parfaitement organisés, ramassent tout ce qu'ils trouvent et nous canardent. Sans piller, pour casser et casser du flic".
Voir ici le reportage de Karine Pellat et Emmanuel Fillon, de France 3 Midi-Pyrénées :
A Toulouse, une contre-manifestation était organisée devant la Préfecture par certains syndicats pour dénoncer les violences policières.