La crédulité des gens est sans fin et donne de l'appétit. Une Toulousaine de 25 ans a été placée en garde à vue pour vol, recel et escroquerie. Via Snapchat, elle promettait à des pigeons de leur faire gagner rapidement de l'argent en empruntant leurs données bancaires.
En échange d'une solution miracle pour gagner de l'argent, les victimes donnaient leurs coordonnées bancaires et autres moyens de paiement. Une dizaine de personnes ont fait confiance à cette femme toulousaine de 25 ans. Son butin s'élèverait à 67 000 €. Elle a été placée en garde à vue cette semaine puis relâchée en attendant sa comparution devant la justice.
Le réseau social Snapchat permet d'échanger des photos et vidéos de manière éphémère. Son arnaque présumée était bien durable : elle s'est étendue de 2019 à mars 2020. C'est par Snapchat qu'une jeune femme de 25 a fait des posts pour gagner facilement de l'argent et repéré plusieurs victimes futures. L'affaire aurait pu aller plus loin si elle ne s'était pas fait arrêter pour vol de portable. Les policiers ont alors retrouvé sur elle des cartes bancaires et des chéquiers portant d'autres noms que le sien. En allant plus loin, ils ont découvert l'arnaque.
Une arnaque dont les principales victimes sont les banques
Une fois les pigeons repérés sur les réseaux, l'arnaqueuse présumée disposait de leurs moyens de paiement. Elle se servait alors à bon compte et n'hésitait pas à faire des virements via des comptes Nickel ou Western union. Elle empochait alors ces sommes qu'elle aurait dépensées au cours de soirées. Les volontaires arnaqués n'ont évidemment pas touché les sommes promises, mais ils n'y ont pas tous laissé des plumes.
Car la jeune femme leur conseillait de déclarer la perte et le vol de leurs données bancaires et d'obtenir auprès des banques le remboursement des sommes. Ce qui a souvent été fait. Ce sont donc surtout les banques qui se sont retrouvées déplumées dans cette histoire. Plusieurs victimes ont ainsi été remboursées par les établissements bancaires mais une bonne dizaine n'a pu obtenir gain de cause. Deux banques ont déposé plainte.
Elle ne nie pas les faits
Arrêtée et placée en garde à vue cette semaine, l'auteure présumée de ces exactions n'a pas nié les faits. Mais elle a relativisé son rôle dans cette affaire. Selon ses dires, elle n'aurait été qu'une intermédiaire, rémunérée 5 000 € par mois. D'après les enquêteurs, l’arnaque avoisinerait les 67 000 €. Elle vient d'être placée sous contrôle judiciaire et devrait comparaître devant le juge dans les prochaines semaines.