Toulouse : une navette autonome sur le site de l’Oncopôle

Un véhicule sans chauffeur effectue les navettes sur le site de l’Oncopôle depuis début janvier. Une première en Europe.

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En montant dans la navette de l’Oncopole, inutile de chercher le chauffeur… il n’y en a pas ! Le véhicule est entièrement autonome et fait la navette entre le parking et l’entrée de l’hôpital sur une distance de 600 mètres. Il dessert deux arrêts.

Cette navette roule à 10 km/h et peut transporter jusqu’à 12 personnes. Elle croise sur sa route des vélos, des voitures mais aussi des piétons. “Je trouve ça pratique. Et puis c’était amusant au début, après ça devient une habitude”, confie une passagère. “Je ne suis pas inquiète, j’ai confiance.”

Une première en Europe

C’est la première fois en Europe qu’une autorisation de circulation sans conducteur est délivrée sur la voie publique. Comme un avion de ligne, de nombreux capteurs et technologies sophistiquées sont installés sur le véhicule afin qu’il se repère dans l’espace. “Ce sont essentiellement des radars lasers qui vont servir à la fois à la localisation pour qu’il se repère dans l’environnement mais ils permettent aussi de détecter des obstacles ou d’autres usagers de la route”, explique Julien Robert, le chef de projet Easymile, la société qui a mis au point la navette.

Elle se déplace selon un parcours préétabli et n’a pas besoin de couloir de circulation dédié. Cette navette est autonome sur la route mais elle reste constamment sous la surveillance d’un opérateur. Ce dernier peut, en cas de problème, l’arrêter ou communiquer avec les passagers. 

Vers des voitures autonomes pour les particuliers ?

Cette technologie est développée par Easymile à Toulouse. 180 de leurs navettes circulent déjà à travers le monde : en Australie dans une résidence pour personnes âgées, ou en Norvège dans un quartier résidentiel. “L’idée n’est pas de remplacer les véhicules que l’on connaît aujourd’hui comme les bus ou les tramways et métros”, explique Olivier Pairot, le directeur produit de la navette autonome Easymile. “Mais on veut répondre à la problématique du dernier kilomètre, là où les moyens de transports existants ne sont pas économiquement viables, nous, nous apportons une solution : le véhicule autonome.”  

Ces véhicules autonomes sont également utilisés pour le transport de marchandises ou des bagages au pied des avions. “Les grands acteurs de la logistique sont très intéressés par cette technologie pour plusieurs raisons” ajoute Olivier Pairot.  “D’abord ça permet de répondre à la problématique du recrutement des chauffeurs qui est une véritable difficulté ( recruter et fiabiliser les chauffeurs dans la durée est un vrai enjeu). Deuxièmement, il y a un enjeu de sécurité. Ce véhicule, par sa construction, respecte toujours les règles. Il ne va jamais générer d’accident, il ne va jamais entrer en collision avec un autre véhicule. Enfin, il est question d’efficacité économique puisque le véhicule tourne 24/24 heures et 7/7 jours, il y a une véritable équation économique derrière.”

L’entreprise espère un jour développer sa technologie sur des voitures pour particulier. Elle vient de lever 55 millions d’euros auprès d’investisseurs et propose des dizaines de postes, aussi bien des ingénieurs, des développeurs informatiques que des doctorants en robotique.

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