Lancé par Elisabeth Belaubre, l'adjointe en charge de l'environnement et de la santé de la ville de Toulouse, le "Rassemblement Citoyen toulousain" réclame dans une pétition le déménagement de l'usine chimique Heraklès (ex-SNPE)
On l'a connue sous les noms successifs de Poudrerie, d'Isochem, de SNPE, de SME et enfin d' Heraklès. Le Rassemblement citoyen de Toulouse (RCT), a lancé jeudi sur le site Avaaz une pétition en ligne pour demander le départ de l'usine qui fabrique entre autre le carburant de la fusée Ariane.
« Alors que les Toulousains ont encore la mémoire marquée par l'accident d'AZF, personne ne peut comprendre qu'une usine classée Seveso « seuil haut », qui utilise et fabrique des produits chimiques particulièrement dangereux tant par leur toxicité que par leur pouvoir explosif, subsiste encore en plein Toulouse", explique cette pétition. "C'est pourquoi nous vous demandons d'entendre l'appel des Toulousains qui ne veulent pas maintenir cette activité industrielle dangereuse dans Toulouse. C'est pourquoi nous vous demandons de refuser la validation du Plan de prévention des risques technologiques en cours d'élaboration, et d'opter catégoriquement pour le déménagement de cette usine. »
Cette pétition est le premier acte politique du RCT dont l'assemblée générale constituante aura lieu samedi. Ce rassemblement est issu du mouvement politique de Corinne Lepage, l'ancienne ministre de l'environnement du gouvernement d'Alain Juppé. Élisabeth Belaubre, adjointe au maire de Toulouse chargée de l'environnement et de la santé en est la porte-parole. Elle avait quitté Europe Ecologie les Verts il y a un an. Elle revient donc sur la scène politique toulousaine sous cette nouvelle banière. "Nous avons vocation à nous présenter à toutes les échéances et notamment aux municipales", prévient Elisabeth Belaubre, avant d'ajouter : "Mais nous n'en sommes encore qu'à la création de ce mouvement politique sur Toulouse".