Aller tutoyer les étoiles en ballon. C'est le projet de l'entreprise Zephalto, qui cherche à développer le tourisme spatial, ou plutôt stratosphérique. Des vols à 25 kms d'altitude, qui devraient débuter en 2025 en collaboration avec le CNES de Toulouse.
Le tourisme spatial a la vent en poupe. L'entreprise Zephalto se lance dans les vols en ballon stratosphérique à la frontière de l'espace. Coup d'envoi en 2025 en collaboration avec le CNES de Toulouse.
Toujours plus haut
Lorsqu'ils ont lancé leur premier ballon il y a 200 ans, les frères Montgolfier n'auraient pas pu imaginer à quel point leur invention ouvrirait le champ des possibles. 2 siècles plus tard c'est un voyage à la frontière de l'espace que vont pouvoir effectuer les amoureux de sensations fortes, grâce à un ballon stratosphérique imaginé par les équipes de l'entreprise toulousaine Zéphalto.
"Notre concept est né d'un rêve", explique Vincent Farret d'Astiès le fondateur de Zephalto. "Celui d'aller vers les étoiles comme dans un voilier".
A 25 kilomètres de la Terre
Au rythme de 4 mètres par seconde, le ballon prendra son envol. Une ascension d'une heure et demi jusqu'aux limites de notre atmosphère à 25 kms d'altitude. Le ballon stratosphérique n'embarquera pas des astronautes expérimentés mais bien des touristes : "Nos voyageurs pourront découvrir les courbures de la terre plongées dans le noir de l'espace, les étoiles ou assister au lever du soleil", raconte Vincent Farret d'Astiès.
Une expérience qui a tout de même un coût : pas moins de 120 000 euros pour prendre place dans la nacelle. Pourtant, les premiers vols programmés pour 2025 sont déjà complets.
Collaboration avec le CNES
Le ballon stratosphérique de la société Zephalto a été mis à disposition par le CNES. L'entreprise a pu recréer les conditions extrêmes que rencontrera la machine à 25 000 mètres d'altitude. Plusieurs vols à basse altitude ont déjà été réalisés. Vient maintenant le tour des vols d'essais à haute altitude. Une fois la certification obtenue, les vols commerciaux pourront débuter d'ici environ 18 mois : "Si le CNES peut participer au développement de ce secteur économique, c'est très bien" affirme Vincent Dubourg, Sous-directeur Ballons au CNES. "Et si en plus on a des retours pour faire avancer la science et la technologie c'est encore mieux".
Un partenariat gagnant-gagnant dans la course effrénée vers le tourisme spatial. Car Zephalto n'est pas la seule entreprise à se lancer dans ce secteur. D'autres sociétés ont déjà saisi le potentiel du voyage dans l'espace ouvert à tous...Ou presque.