L'ancien député La République en Marche de Haute-Garonne, Pierre Cabaré, sera confronté à la justice le 28 mai 2024 pour des accusations de "harcèlement sexuel par personne abusant de l’autorité", "agression sexuelle", "exhibition sexuelle" et "harcèlement moral dans le cadre du travail". Une procédure lancée il y a quatre ans par Lucie Schmitz, ex-collaboratrice parlementaire.
L'ancien député LREM de Haute-Garonne, Pierre Cabaré, comparaîtra le 28 mai 2024 devant le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne) pour "harcèlement sexuel par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction", "agression sexuelle", "exhibition sexuelle" et "harcèlement moral dans le cadre du travail", comme le révèle le quotidien Le Monde, jeudi 4 janvier 2024.
La fin d'une procédure judiciaire de quatre ans engagée par Lucie Schmitz, ancienne collaboratrice parlementaire de l'élu.
L'affaire commence en août 2019 lorsque l'ancienne assistante parlementaire dépose une plainte évoquant outre des gestes "inacceptables", une ambiance de travail délétère qui aurait conduit au licenciement ou au départ de six collaborateurs. Le député LREM de la 1ère circonscription de Haute-Garonne aurait tenu des propos "salaces" et lui aurait touché les fesses.
La procédure traîne et connaît plusieurs rebondissements. Lucie Schmitz est licenciée pour "conflit d’intérêts". Et, surprise, Pierre Cabaré dépose une plainte en juillet 2021 contre son ex-collaboratrice pour harcèlement et agression sexuelle.
Une plainte surprenante du député
En mars 2022, l'ancien député déclarait à France 3 Occitanie : "Ce ne sont pas des gens sains. Je n’ai jamais été familier avec Lucie Schmitz, j’ai toujours été très professionnel. Je n’ai jamais échangé de courriels et SMS en dehors du cadre professionnel. Je suis artisan, j’ai eu 350 employés dans ma vie en durée cumulée, je n’ai jamais eu de problème. Et depuis trois ans, j’ai une équipe heureuse, ravie de travailler."
Mais les plaintes de l'ex-député seront finalement classées sans suite par le parquet de Montauban. Ce sera bien lui qui devra s'expliquer devant la justice en mai prochain.
"Le jour où il sera condamné, j’ose espérer qu’il aura un soubresaut et qu’il avouera. C’est catastrophique d’avoir un représentant de la nation comme ça... Plus il nie, plus il s’enfonce" estimait auprès de notre rédaction Lucie Schmitz en mars 2022.