Jean-Daniel, 22 ans avait rejoint avec son frère aîné, Nicolas, 30 ans, la Syrie en mars. Ils avaient posté une vidéo appelant le président François Hollande à se convertir à l'Islam. Le plus jeune aurait été tué au début du mois. On ignore encore dans quelles circonstances.
Le jeune jihadiste toulousain a été tué début août en Syrie en combattant les troupes du régime de Bachar al-Assad dans les rangs des islamistes. Cette source, qui n'a pas donné plus de détails sur les circonstances et le lieu du décès, confirmait une information de la BBC à qui la mort de Jean-Daniel, 22 ans, avait été annoncée par le père à l'issue d'une interview.
Le père de Jean-Daniel a déploré de ne pas pouvoir récupérer la dépouille de son fils. Interrogé au téléphone, Gérard B., installé en Guyane, a expliqué que le corps de son fils, avait été, selon les informations en sa possession, récupérée par le régime de Bachar al-Assad.
Le corps de Jean-Daniel, on ne l'aura pas, c'est l'armée de Bachar el-Assad qui l'a récupéré
"Dans un premier temps, j'ai demandé si on pouvait négocier pour récupérer le corps. Et puis en discutant avec (son frère) Nicolas, il m'a dit que s'il arrivait quelque chose à Jean-Daniel, ce dernier souhaitait être enterré là-bas", a poursuivi le père des deux demi-frères. Il a ajouté que les démarches pour récupérer le corps avaient été engagées "tardivement". "Et puis je ne vois pas l'armée de Bachar al-Assad prendre beaucoup de précautions pour les corps ennemis. Donc je pense que c'est une cause perdue", a-t-il dit.
Le jeune homme, dont l'identité n'a pas été donnée, était apparu début juillet dans une vidéo de propagande au côté de son frère aîné, Nicolas, 30 ans, qui, kalachnikov et Coran en main, léger sourire aux lèvres, se réjouissait d'avoir réussi à convertir son cadet, qui ne montrait aucune expression et ne disait pas un mot. Cette vidéo était destinée à encourager "les frères" à venir "le rejoindre dans la terre qu'Allah a bénie" et comprenait un appel à François Hollande à se convertir à l'islam, à désavouer ses "alliés juifs et américains" et à se retirer du Mali.
Les deux frères ont rejoint la Syrie en mars, via l'Espagne et la Turquie, faisant croire alors à leurs proches qu'ils s'envolaient pour la Thaïlande. Courant avril, ils avaient révélé dans un courrier à leur famille leur véritable destination.
Selon des spécialistes du renseignement, environ 200 Français auraient choisi depuis un an et demi d'aller combattre en Syrie, devenue une des principales sources de préoccupation des services antiterroristes français.