Un manifestant de 32 ans, originaire de Toulouse (Haute-Garonne), a été gravement blessé lors d'une manifestation anti-bassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Le rassemblement a réuni au moins 6 000 personnes et a été marqué par des affrontements avec les forces de l'ordre.
L'information a été confirmée par le procureur de Niort. "L’identité de l’homme souffrant d’un traumatisme crânien qui n’avait pu être déterminée précisément jusque-là, est désormais connue. Il s’agit d’un homme de 32 ans, originaire de Toulouse." Son pronostic vital est toujours engagé, deux jours après les affrontements entre opposants aux bassines de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres et les forces de l'ordre.
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances de cette blessure ainsi que celles des six autres manifestants blessés - dont trois ont été pris en charge en urgence absolue - précise le parquet niortais. L'objectif est de connaître les circonstances dans lesquelles ces personnes ont été blessées mais aussi celles de l'intervention des secours. 47 gendarmes ont également été blessés lors de cette manifestation.
Dans un communiqué de presse, des "camarades" du Toulousain donnent plus de détails sur cette affaire : "Samedi 25 mars à Sainte-Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d'urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d'intervenir dans un premier temps et d'engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps."
Le précédent Sivens, dans le département du Tarn
L'origine toulousaine de la victime, actuellement dans le coma, mais également le contexte de cette mobilisation portant sur la gestion de la ressource en eau pour le secteur agricole ramènent inexorablement à la mort de Rémi Fraisse, le 26 octobre 2014, à Lisle-sur-Tarn dans le département du Tarn.
Le jeune botaniste de 21 ans a été tué par l'explosion d'une grenade assourdissante lors de manifestations contre la construction du barrage de Sivens. Ce projet, prévoyant de créer un lac de barrage permettant la constitution d'une réserve d'eau d'un volume de 1,5 million de m3 utilisable notamment pour l'irrigation de terres agricoles et le contrôle de l'étiage du Tescou, a depuis été abandonné.