Un millier de manifestants à Toulouse contre les violences policières, la gauche divisée sur le sujet

Une centaine de marches unitaires sont prévues en France ce samedi 23 septembre contre les violences policières et le racisme. Le cortège s'est élancé ce matin à Toulouse à l'appel de plusieurs organisations : la CGT, Extinction Rébellion, la Ligue des Droits de l'Homme, Solidaires ou encore la France Insoumise. Côté politique, le PS et le PC ont annoncé qu'ils ne participeraient pas à ces rassemblements.

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Ce samedi 23 septembre 2023, 119 marches contre les violences policières, le racisme systémique et pour les libertés publiques sont prévues en France. Un week-end sous tension pour la Police, mobilisée sur des registres différents avec la visite du pape à Marseille ou encore la techno parade à Paris. Une manifestation en écho aux émeutes de cet été où le jeune Nahel avait trouvé la mort à Nanterre, tué par un tir policier. 

Un millier de manifestants à Toulouse

À Toulouse, ils sont entre 1 000 et 1500 manifestants selon les organisateurs. Partis de l'ancienne prison Saint-Michel, ils ont rejoint le palais de Justice au cri de "Justice pour Nahel".

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Le cortège toulousain contre les violences policières et le racisme ce samedi 23 septembre 2023 ©FTV

Pour Jean-François Mignard, président de la Ligue des Droits de l'Homme de Haute-Garonne, c'était important d'être présent comme en juillet. "On est là ce matin comme nous l'avons fait au début de l'été suite à des événements précis : la mort de Nahel tué par un policier et une succession de faits qui font apparaître une montée des violences policières dans les cités ou au cours de manifestations. C'est aussi pour revendiquer un autre fonctionnement des pratiques policières, pour préserver les libertés publiques que l'on sent relativement en danger. On demande également une autre manière de réguler les questions sociales autrement que par la force. On constate cette montée de la violence. Nous sommes dans une société traversée par des problèmes sociaux et économiques importants. Face à ça on perçoit une incapacité politique à les traiter si ce n'est sous la forme de quelque chose qui ressemble à de la répression."

Le mouvement se veut unitaire avec des syndicats, des associations de quartier, des organisations progressistes (MRAP, LDH, SOS Racisme...) et des partis politiques en soutien.

Plusieurs associations, plusieurs partis de la gauche mais pas le PS et le PC

Sur ces défilés, la gauche est divisée. On retrouve dans le cortège La France Insoumise, le Nouveau Parti Anicapitaliste, ou encore certains membres d'EELV. 

En revanche, le Parti Socialiste et le Parti Communiste ont refusé de s'associer à ces défilés. Le bureau national du PS a décidé cette semaine de rester à l'écart, ne souhaitant pas jeter l'opprobre sur toute la profession. 

Les élus socialistes reconnaissent qu'il y a une pression de la base pour réagir mais le parti préfère prendre le temps de réfléchir, en organisant d'ici la fin de l'année une convention sur le sujet.

Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, avait indiqué qu'il ne participerait pas non plus à la manifestation. Il ne se reconnaît pas derrière le slogan "Tout le monde déteste la police". Une position que dénoncent certains dirigeants LFI.

Sur les violences policières comme sur d'autres sujets, l'union de la gauche a une fois de plus du plomb dans l'aile.

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