Un père de famille droguait sa femme pour abuser d'elle sexuellement, 4 ans de prison requis dans ce cas de soumission chimique.

De 2019 à 2022, un Tarnais de 46 ans, père de famille, a administré de puissants somnifères à son épouse pour abuser d'elle sexuellement. Aujourd'hui, devant la cour d'appel de Toulouse, comme en première instance, il a reconnu les faits mais se dit également victime de violence et de maltraitance de la part de son épouse. La décision a été mise en délibéré au 9 octobre.

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L'affaire rappelle tristement celle du violeur de Mazan, dans le Vaucluse. Dominique Pelicot, 71 ans, est accusé d'avoir drogué et orchestré des viols sur sa femme, pendant 10 ans, en recrutant des dizaines d'hommes sur internet. Cinquante d'entre eux sont jugés à ses côtés en ce moment à Avignon.

Il drogue sa femme pendant plus de deux ans pour abuser d'elle

Entre 2019 et 2022, Ludovic, un Tarnais, père de famille, administre de puissants somnifères à son épouse au cours des repas du soir. L'objectif est de l'endormir pour abuser d'elle. Des attouchements et des caresses qu'il filme à l'aide de caméras cachées dans le logement. 

L'homme reconnait les faits mais au cours de l'audience, ce mercredi 19 septembre, il dit n'avoir abusé de sa femme qu'à 3 reprises. Un élément qu'a du mal à croire l'avocat général, car l'accusé, qui achète les somnifères sur internet, a été élu "client de l'année" par la pharmacie en ligne où il s'approvisionne.

Des attouchements, mais pas de viol

Lorsqu'il drogue sa femme à l'aide des somnifères, l'homme évoque des attouchements et des caresses. D'après lui, il n'y aurait pas eu de viol. Il reconnait des tentatives de sa part mais elles n'auraient pas abouties en raison de l'inertie de sa femme. 

Pour justifier ce comportement, Ludovic déclare avoir été lui même victime de son épouse. Des coups et des crachats que cette dernière aurait reconnus en 1ère instance. Elle refusait également d'avoir des rapports sexuels depuis la naissance de leur deuxième enfant. Il aurait donc voulu se venger comme l'explique son avocate, maître Nelly Magendie :

Mon client a été victime pendant des années. Victime de violence physique et psychologique. Il n'a malheureusement trouvé que ce moyen pour avoir un contact physique avec son épouse. 

Maître Nelly Magendie, avocate de la défense

"Vous avez traité votre femme comme une poupée de chiffon"

Ni la victime, toujours très affectée, ni son avocate n'ont assisté à cette audience en appel.

A la barre, l'accusé semble fragile, tête baissée et épaules rentrées. Quand l'avocat général prend la parole, il évoque des agissements inacceptables et s'adresse au père de famille durement :

Vous avez traité votre femme comme une poupée de chiffon

L'avocat général

Peu sensible aux arguments de l'accusé, il a requis une peine de 4 ans d'emprisonnement et un suivi socio-psychologique, comme en 1ère instance, en juin 2024. La décision a été mise en délibéré au 9 octobre.

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