Un hommage national a été rendu à Robert Badinter ce mercredi 14 Février. Une cérémonie s'est déroulée place Vendôme, à Paris, devant le ministère de la Justice. Une minute de silence a aussi été observée dans les tribunaux de Toulouse, Castres ou encore Rodez.
L'hommage a été véritablement national. Une cérémonie a été organisée, en présence de la famille de Robert Badinter, à Paris, devant le ministère de la Justice. Mais, c'est dans toute la France que les avocats et magistrats se sont rassemblés en mémoire de l'ancien Gardes des Sceaux.
Le vibrant hommage des avocats de Toulouse
Dans la salle des pas perdus, il n'y a eu jamais eu autant de robes noires à Toulouse. Les avocats se sont réunis avec, à leurs côtés, magistrats et greffiers.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à un homme, un avocat, un ministre, un universitaire, un sage.
— Barreau de Toulouse (@BarreauToulouse) February 14, 2024
Il restera comme celui qui a combattu la peine de mort sous les cris de « à mort l’assassin ! Justice pourrie » et un modèle pour de nombreuses générations d’avocats. pic.twitter.com/Z9X32drKHT
Une minute de silence a été respectée et un hommage a été rendu au travers d'un discours. Un discours prononcé par la Bâtonnière de Toulouse, Me Caroline Marty-Daubitertières, qui s'adressait à un confrère qui prêta serment à l'âge de 25 ans et restera, pour la postérité, l'avocat qui s'est battu pour l'abolition de la mort.
"Un personnage très respecté" pour le procureur de Rodez
En poste depuis octobre 2022 au Tribunal Judiciaire de Rodez, Nicolas Rogot-Muller est un jeune procureur de moins de 50 ans. Comme il le souligne lui-même, il n'a pas connu la bataille menée contre la peine de mort par Robert Badinter dans les années 70.
Mais pour le magistrat, l'héritage de l'ancien Garde des Sceaux traverse les générations et reste bien vivant. Nicolas Rogot-Muller a travaillé avec un procureur général qui a côtoyé Robert Badinter. Le procureur a vécu, au travers d'un témoin direct, le sentiment d'admiration et de respect que suscitait l'ancien avocat devenu ministre de la Justice.
Mais, surtout, Nicolas Rogot-Muller estime que Robert Badinter, ce n'est pas une simple mémoire vivante. C'est aussi un héritage et même un patrimoine. Le procureur de Rodez souligne un apport toujours d'actualité sur les droits de la victime et le droit des détenus.