Son nom est inconnu du grand public. Sébastien Nadot, professeur de sport au lycée Stéphane Hessel de Toulouse, est le candidat du Mouvement des progressistes, parti de Robert Hue, à l'élection présidentielle de 2017. Sa stratégie : assumer son inexpérience politique.
Robert Hue, l'ancien secrétaire général du Parti communiste et son mouvement le Mouvement des progressistes (MUP) présente son candidat pour la présidentielle de 2017. Il s'agit de Sébastien Nadot, un prof de sport toulousain, fier de son inexpérience politique.
L'homme de 43 ans est né à Fleurance dans le Gers. Sa grand-mère maternelle "fut la première femme élue au conseil municipal de la ville lors des élections de 1946."
Professeur agrégé d’éducation physique et sportive à Toulouse et également titulaire d’un doctorat en histoire, Sébastien Nadot est présenté par Robert Hue comme le candidat de la "vraie vie".
Le mouvement des progressistes avait fait durer le suspens pendant quelques semaines, sur les réseaux sociaux, pour l’annonce de son candidat à la présidentielle. Le parti a révélé qu’il ne s’agissait pas de Robert Hue, mais d’une personne plus jeune.
Candidature #présidentielle ?
— ROBERT HUE (@RobertHueOff) 8 mai 2016
"L'impatience n'est pas une qualité révolutionnaire " V.I.Lénine. #Présidentielle2017 pic.twitter.com/si5Br5yfna
Après s'être éloigné du Parti communiste en 2008, le double candidat à la présidentielle (1995 et 2002), Robert Hue, a fondé le mouvement des progressistes en 2009. Toujours dans le symbole, Robert Hue publie un livre intitulé "Laissez la place" postfacé par Sébsatien Nadot. Pour Robert Hue, c'est un moyen de mettre un coup de pied "dans la professionalisation de la vie politique" et de miser sur la jeunesse.
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. Pierre Corneille, Le Cid. #Présidentielle2017 pic.twitter.com/18XnIrbNNW
— mdProgressistes (@mdProgressistes) 9 mai 2016
Membre actif du Mouvement progressiste en Haute-Garonne aux côté du fils de Robert Hue, Sébastien a été candidat aux élections sénatoriales de 2014 en Haute-Garonne. Aux yeux des Toulousains, le novice n'est donc pas si novice que ça.
Pour autant, Sébastien Nadot doit encore recueillir les 500 signatures nécessaires pour se présenter à l'élection suprême. Ce qui n'est pas forcément gagné d'avance...