C'est un journal japonais qui l'affirme, la compagnie aérienne ANA devrait acheter trois A380. L'information n'a pas été confirmée mais ce serait la première percée d'Airbus au Japon.
La compagnie aérienne japonaise ANA Holdings va acheter trois très gros porteurs Airbus A380, c'est ce qu'affirme ce vendredi le quotidien économique Nikkei qui estime la valeur du possible contrat à venir à 150 milliard de yens (environ 1,13 milliard d'euros) au prix catalogue.
Alors que la demande sur les vols intérieurs risque de diminuer, ANA cherche à développer davantage ses lignes internationales et aurait décidé d'investir massivement en ce sens, explique le journal.
Des A380 pour la liaison Tokyo-Hawaï
ANA prévoirait d'employer ce type d'avion de grande capacité à partir de 2018 sur la liaison Tokyo-Hawaï. Chaque année environ 1,5 million de personnes voyagent entre le Japon et Hawaï.
Un A380 (jusqu'à quelque 500 places réparties sur deux niveaux) lui offrirait de meilleures marges opérationnelles.
Ana première compagnie japonaise
En termes de chiffres d'affaires et passagers transportés sur les lignes internationales, ANA est devenue la première compagnie nippone devant Japan Airlines (JAL), remise d'une faillite, mais ANA accuse un retard sur les liaisons vers Hawaï au départ du Japon.
Si ANA achetait effectivement des A380, ce serait la première compagnie nippone à exploiter ce modèle d'Airbus. La petite compagnie Skymark Airlines en avait commandé 6 en 2011, mais elle n'en a jamais pris livraison et l'ordre d'achat a été annulé par Airbus en raison d'un défaut de paiement des échéances. Skymark a déposé le bilan en 2014 et est actuellement en phase de redressement avec l'aide d'ANA, mais ses plans de développement international avec des A380 sont pour l'heure passés aux oubliettes.
Airbus était un créancier important de Skymark et a soutenu au dernier moment le plan de soutien présenté par ANA, ce qui avait alors incité d'aucuns à imaginer des promesses de commandes faites alors à Airbus pour obtenir son assentiment.
Auparavant, tant ANA que JAL ont expliqué à maintes reprises ne pas avoir besoin de très gros avions et vouloir exploiter des appareils de taille moyenne offrant plus de flexibilité en cas de fluctuations importantes de la demande. ANA et JAL ont aussi très longtemps préféré l'avionneur américain Boeing à son rival européen.