Une décision "collective" : une directrice d'école entendue par le rectorat après avoir hébergé une famille à la rue dans son établissement

Le 27 novembre dernier, elle prenait la décision de laisser une famille à la rue dormir dans son établissement. La directrice de l'école Simone Veil, à Toulouse, était entendue ce vendredi 12 janvier par le rectorat pour ces faits. Une décision qu'elle revendique comme "collective" et pour laquelle elle ne devrait pas être sanctionnée.

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L'entrevue a été de courte durée. Ce vendredi 12 janvier, la directrice de l'école Simone Veil, à Toulouse, Blanche Enjalric, a été convoquée par le rectorat de l'académie. 

" Ils ne m'ont posé des questions que sur des points de détail, pour savoir si c'était en tant que directrice ou collectivement que l'école avait été ouverte. On a répondu que c'était bien collectivement que la décision avait été prise, avec les parents d'élèves, la communauté éducative, le collectif Jamais sans toit...", raconte-t-elle. 

L'école laissée ouverte pour une famille avec trois enfants

En cause, la décision de laisser l'école ouverte le 27 novembre dernier pour permettre à une famille à la rue et ses trois enfants âgés de 7 à 15 ans de dormir au chaud. Une initiative engagée dans d'autres établissements d'Occitanie. "Il y en a eu à Saint-Gaudens, à Muret, à Toulouse... pour essayer de mettre ces familles à l’abri", exprime Xavier Mouchard,
Membre du secrétariat FSU 31. 

Un rassemblement de soutien était prévu à la sortie de la directrice par le collectif Jamais sans toit et le syndicat FSU-SNUIPP.

"L'illégalité, c'est de laisser des enfants à la rue"

Ce vendredi 12 janvier, une partie des parents d'élèves revendiquait l'action reprochée à la directrice de l'établissement. "Pour moi, il n'y a pas photo. L'illégalité, c'est de laisser des enfants à la rue. Apparemment, pour tous les parents, c'était ça. Ça touche", exprime Brigitte Touillet, secrétaire de l'association des parents d'élèves de l'école Simone Veil. 

Mais devant l'école, tous ne sont pas du même avis. "Moi, je ne suis pas d'accord. C'est mieux de trouver une autre salle, un gymnase...", exprime cet autre parent. 

La directrice ne devrait pas être sanctionnée. Et elle l'assure : si un tel cas de figure devait se représenter, le collectif agirait de la même façon.

Écrit avec Christophe Romain. 

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