Dans le cadre du projet de loi de finances 2023, le Sénat a adopté un amendement visant la création d’une surtaxe régionale à la taxe de séjour pour financer l’amélioration des infrastructures ferroviaires en Provence et dans le Sud-Ouest. La fédération régionale de l'hôtellerie de plein air s’oppose à cette disposition.
Après la taxe de séjour, voici la surtaxe de séjour. C'est tout nouveau, tout chaud et bien évidemment ça ne fait pas plaisir aux professionnels du tourisme dans la région. Une mesure votée au Sénat pour financer l’amélioration des infrastructures ferroviaires en Provence et dans le Sud-Ouest.
Dans un communiqué, la confédération Occitanie de l’Hôtellerie de Plein Air en précise les modalités :
"Il serait ainsi instauré à compter du 1er janvier 2024, une taxe additionnelle de 34 % à la taxe de séjour perçue dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne, des Pyrénées-Atlantiques, de la Haute-Garonne, du Gers, des Hautes Pyrénées, de l’Ariège, du Lot, du Tarn et du Tarn-et-Garonne au bénéfice de la « Société du Grand Projet du Sud-Ouest ». Les départements de l’Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales sont également concernés par cette mesure et le produit de la taxe serait reversé à la « Société de la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan »."
Conserver l'attractivité des campings
Selon la confédération Occitanie de l’Hôtellerie de Plein Air, cette mesure serait "lourdement pénalisante pour l'attractivité de nos territoires dans un contexte concurrentiel exacerbé entre les destinations touristiques européennes." Selon elle, des campings envisagent d'ores et déjà de réduire leurs prix de vente de location pour préserver leur niveau de fréquentation, au détriment de leur marge et de leur capacité à investir.
L’Occitanie est la première région en nombre de campings devant la Nouvelle-Aquitaine et l’Auvergne-Rhône-Alpes avec 1370 établissements. L’hôtellerie de plein air dans la région représente 18 500 emplois pour un chiffre d’affaires de 622 millions en 2021.