Une mère de famille traverse le Gers à pied pour parler des cancers pédiatriques

Sandra Wild est mère de trois enfants. Elle s’apprête à traverser le département du Gers à pieds pour faire connaître les cancers pédiatriques. Owenn, le petit dernier, est atteint d’une tumeur inopérable.

Owenn est un petit garçon souriant. Depuis plusieurs années, il est atteint d’un gliome des voies optiques. Malvoyant, il doit subir des séances de chimiothérapies fréquemment. Un traitement qui s’est attaqué à son ouïe, rendant l’enfant malentendant.

Sa maman, Sandra Wild, est infatigable. En 2019, elle a appris que son fils, aujourd'hui âgé de 4 ans, était atteint d’une tumeur inopérable. Depuis, cette mère de famille s’est prise de passion pour le trail. Survoltée, elle avale les kilomètres avec un seul objectif en tête : mieux parler des cancers pédiatriques et des handicaps chez l’enfant. 

Cette année, Sandra Wild va quitter sa ville de L’Isle-Jourdain dans le Gers pour rallier Hossegor en Nouvelle-Aquitaine, au bout de quelques jours. Sur le trajet long de 230 kilomètres, les seules haltes seront pour dormir la nuit. 

Courir pour ne pas baisser les bras

 De son propre aveu, c’est la maladie du petit Owenn qui a déclenché l’intérêt de Sandra Wild pour la course à pied.  “Le 6 mai 2019, dès que j’ai appris qu’il avait un cancer, je me suis renseignée sur les défis sportifs qui me permettraient d’en parler. Au lieu de sombrer, ou de céder à la colère, de baisser les bras,j’ai décidé de me bouger”, explique la mère de famille.

Ce périple à travers le Gers n'est pas un coup d'essai. L’an passé, Sandra Wild et 104 autres personnes ont couru pendant 24 heures d’affilée sur un parcours de trois kilomètres à L’Isle-Jourdain. “Il a plu presque tout le temps, environ 23h50 sur 24…”, sourit la maman d’Owenn un an après. “Mais on était bien déterminés à courir”. 

Cette année encore, le ciel ne sera pas plus clément. Pas de quoi intimider l’équipe des guerriers, baptisée “Owenn warrior team”, qui s’apprête à parcourir 230 kilomètres à travers le Gers. “On a acheté des k-ways”, prévient Sandra Wilde.

Parler des cancers pédiatriques

À la maison, la maladie de Owenn est l’affaire de tous. “Ma fille aînée prépare son bac. Elle devait réviser mais elle m’a dit qu’elle était prête à venir avec moi courir”, confie la mère de famille. Un choix mûrement réfléchi au sein d’une famille qui a appris à mieux appréhender la maladie.  “On en parle tout le temps. Je ne cache rien à mes enfants. Je ne veux pas que ce soit un tabou ou quelque chose de honteux”, défend Sandra Wild. 

Il est né comme ça, il a cette maladie là, il se bat pour s'en sortir

Sandra Wild, maman du petit Owenn

Tous les fonds récoltés lors de précédentes initiatives ont permis d’équiper plusieurs services de l’hôpital Purpan à Toulouse. “On a acheté des micro-ondes aux infirmières, des fauteuils pour qu’elles puissent mieux dormir à l'hôpital, des machines à café, machine à thé”, liste Sandra Wild. Elle est convaincue que si le personnel soignant travaille dans de meilleures conditions, son fils sera mieux pris en charge. 

"Ça fait trois ans que Owenn suit un traitement. On a vu tellement d’enfants malades partir qu’on s’est dit qu’on devait faire quelque chose”. Sandra Wilde veut notamment “offrir aux parents de beaux souvenirs avec leurs enfants". "Une fois que l’enfant est décédé, les parents se rendent compte qu’ils n’ont pas beaucoup de souvenirs avec eux”, martèle Sandra Wild. Après la course dans le Gers, elle souhaite financer des sorties culturelles aux familles d’enfants malades. 

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