Une vidéo virale d'Emirates redonne ses ailes à l'A380 : entre "revival" festif et déclin inéluctable

Coiffé d'un bonnet géant et tiré par une escouade de rennes, l'A380 d'Emirates Airlines offre un spectacle aérien festif surprenant. Pourtant, cette vidéo virale met en lumière le paradoxe de l'A380, autrefois déclaré obsolète mais que la crise du Covid a relancé.

Coiffé d'un énorme bonnet et tiré par huit rennes, l'A380 aux couleurs de la compagnie Emirates Airlines prend son élan sur la piste d'envol. Le mastodonte du ciel remplace le traîneau du père Noël, qui reste malgré tout aux manettes : "Captain Claus, demande permission de décoller. Joyeux Noël de la part d'Emirates 🎅🏼 🎁"

La vidéo publiée le 23 décembre 2022 par la compagnie émirates a, en un an, engrangé le nombre de vue et les nombres de likes dépassant largement les audiences à sept chiffres.

Le retour de "hype" de l'A380

On le disait démodé, dépassé, trop cher et trop gourmand en kérosène. Bref, la page A380 semblait presque tournée. Et pourtant... le plus gros avion commercial du monde fait un retour inattendu, à la faveur de la reprise (post-Covid) du trafic aérien. 

Emirates Airlines a remis en service ses A380 à la fin de l'été 2023. La compagnie allemande Lufthansa réactive également le plus gros avion commercial du monde, après trois ans d'arrêt. Au total, près de 140 Airbus A380 ont repris leur envol.

Mais comme le montre cette photo, les ratés du géant d'Airbus n'ont pas été sans conséquences. Plusieurs Airbus A380 d’Emirates sont en cours de démantèlement à l’aéroport de Dubaï Al Maktoum comme on peut le constater sur ce post @airplusnews, à la fois pour être recyclés ou pour que leurs pièces soient revendues.    

Un nouveau gros-porteur

Mais est-ce véritablement le cimetière des éléphants ? Tim Clark, président d'Emirates, s'est déclaré convaincu de la nécessité d'envisager la construction d'un nouveau gros-porteur comme l'A380, dont la production a été stoppée. Selon le dirigeant de la compagnie aérienne, " avec une population mondiale toujours croissante et une croissance de la demande de transport aérien qui en résulte, il ne peut y avoir de solution à la situation actuelle de capacité limitée des aéroports, autre que la construction d'un « avion plus gros, plus économe en carburant et plus efficace », accueillir plus de personnes et moindre en coût de carburant et à moindres émissions, car c'est le seul moyen".

Finalement, la question est désormais de savoir si Airbus n'a pas eu raison trop tôt ?