Un incendie s'est déclaré au nord de Toulouse (Haute-Garonne), mercredi 24 janvier 2024. Cette zone, déjà marquée par des incendies récurrents, soulève des préoccupations persistantes quant à sa gestion et à l'origine de ces sinistres.
Le panache noir est soudainement apparu dans le grand ciel bleu du nord de Toulouse (Haute-Garonne) peu après 15 h dans la journée du mercredi 24 janvier 2024.
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Un feu allumé par les agriculteurs actuellement en plein milieu d'un conflit social ? Les taxis manifestant contre une décision de la CPAM ? "Non, en fait, c'est un dépôt de détritus à proximité d'un camp de gens du voyage", explique le Sdis 31.
L'endroit, le lotissement de la rue des mésanges situé derrière le poste électrique de Ginestous, est bien coutumier de ce type d'incident. L'été dernier, un incendie, attisé par un vent, s'y était déclaré détruisant une maison. Deux autres habitations avaient dû être évacuées et les écoles de Fenouillet, temporairement confinées par mesure de sécurité.
Multiplication des incendies depuis 2022
En août 2022, déjà, un feu de chaume avait eu lieu dans la rue des Mésanges, un lotissement où logent plusieurs familles de gens du voyage. Le sinistre s'était propagé à des pneus et à des bouteilles de gaz.
Un mois plus tard, le 21 septembre, c'est une vingtaine de carcasses de voitures qui a pris feu. L'incendie s'est ensuite étendu dans un champ voisin, d'herbe et de broussailles, à proximité du même camp de gens du voyage.
La mairie de Toulouse expliquait à France 3 Occitanie en septembre 2023, que l'origine des feux dans cette zone est connue.
Une zone "complexe"
"Il y a des incendies de voitures, elles sont carbonisées dans cette zone, car elles servent dans des cambriolages ou dans des actes de délinquance. Quand ce n’est pas ça, ce sont les brûlages de câbles, il y a une vraie économie de la ferraille qui n'est pas dans les règles" assurait Olivier Arsac maire de quartier de Ginestous-Sesquières.
La zone est qualifiée de "complexe" par la commune voisine de Fenouillet. "Il y a cette limite très fine entre polices nationale et municipale de Toulouse et police municipale de Fenouillet et gendarmerie nationale. (...) La complexité de gestion du dispositif demande une sacrée réflexion".
La réflexion semble en ce début d'année 2024 n'avoir toujours pas abouti.