Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc veut mobiliser la population pour que le projet de Ligne à Grande Vitesse entre Bordeaux et Toulouse ne soit pas abandonné.
Prix des cantines, arrêté anti-prostitution ou vente de l'espace culturel Croix-Baragnon... La mairie de Toulouse est souvent la cible de pétitionnaires. Mais cette fois les rôles sont inversés : c'est la ville de Toulouse qui lance une pétition. Pour demander aux Toulousains de se mobiliser pour la Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Toulouse et Paris.
Jean-Luc Moudenc, le maire (LR) et président de la Métropole l'a annoncé lui-même sur les réseaux sociaux.
La pétition débutera le 23 mars prochain et s'adresse aux candidats à la présidentielle. Pour cela, la ville n'a pas utilisé les plateformes habituelles de pétition en ligne (comme change.org) mais lance son propre site internet : TGV-Toulouse.fr (déjà en ligne mais sur lequel il ne sera possible de pétitionner qu'à partir du jeudi 23 mars et jusqu'au 14 avril, une semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle).
La pétition vise donc les candidats à la présidentielle pour leur demander de s'engager pour la réalisation de la LGV entre Bordeaux et Toulouse pour une mise en service en 2024.
Cette pétition fait suite aux déclarations de Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, qui a déclaré que la LGV Bordeaux-Tours était... "la dernière pour le moment", ce qui a déclenché la colère de Jean-Luc Moudenc.
Le dossier de la LGV est pour l'instant, sinon à l'arrêt, au moins à... petite vitesse. Le dossier du financement n'est pas clos. La présidente PS de la Région Occitanie, Carole Delga, et d'autres institutions participant au financement, s'opposent à un partenariat public-privé (PPP) comme cela a été le cas pour la LGV Tours-Bordeaux, qui sera mise en service à l'été, réalisée par Vinci. Avec ce système, la SNCF doit payer un péage à Vinci pour faire passer ses trains... et les tarifs s'en ressentent.
Et puis de nombreux recours ont été déposés contre le projet. Les écologistes notamment ont toujours été favorables à un réaménagement de la ligne existante plutôt qu'à la création d'une nouvelle ligne.