Un jeune homme a été condamné mercredi à six mois de prison, dont trois mois ferme avec maintien en détention, pour avoir participé aux nuits de violences dans le quartier du Grand Mirail en avril dernier.
Une nouvelle condamnation a eu lieu suite aux nuits de violences qui ont secoué le quartier du Grand Mirail en avril dernier à Toulouse.
Un jeune homme, jugé au tribunal correctionnel de Toulouse ce mercredi, a été condamné à six mois de prison, dont trois mois ferme avec maintien en détention.
Le jugement du tribunal correctionnel, rendu tard mercredi soir, est conforme aux réquisitions du parquet. Il prévoit en outre une mise à l'épreuve de deux ans et une interdiction de paraître sur les lieux des faits du prévenu, a précisé jeudi à l'AFP la vice-procureure de la République Annick Browne.
3 mois ferme et travaux d'intérêt général
Le jeune homme, encagoulé lors de son interpellation, "voulait faire des snap, voir ce qui se passait", a-t-il déclaré à l'audience, selon la Dépêche du Midi.
L'étude de son téléphone a montré qu'il se trouvait au plus près de l'action, un tournevis a été retrouvé dans sa poche, des pétards dans la voiture de son copain,
précise le quotidien régional.
Lors de la même audience, une jeune fille a été condamnée à 70 heures de travaux d'intérêt général et un mois de prison ferme en cas de non-exécution, selon Mme Browne. Deux autres jeunes hommes, poursuivis pour destruction du bien d'autrui, rébellion et entrave à la circulation des véhicules, ont obtenu un délai supplémentaire pour préparer leur défense. Ils ont été maintenus sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur comparution le 5 juin.
Le 20 avril dernier, deux personnes avaient déjà été condamnées à six mois ferme mais sans maintien en détention, pour avoir participé aux violences urbaines. Un troisième, poursuivi pour la détention d'un appareil à laser, s'était vu lui infliger trois mois de prison avec sursis, 210 heures de travaux d'intérêt général, ainsi qu'un stage de citoyenneté.
Plusieurs nuits de violences avaient eu lieu mi-avril dans le quartier du Grand-Mirail, après la mort controversée d'un détenu originaire du quartier et la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant le contrôle d'une femme vêtue d'une burqa.