Des habitants se plaignent de voir toujours des carcasses calcinées, 5 semaines après les émeutes. Voici les explications.
Elles ont brûlées à cet endroit le lundi 16 avril dernier au soir, sous les yeux des journalistes présents. Plus d'un mois plus tard, plusieurs véhicules incendiés lors des émeutes à Toulouse, notamment rue Vestrepain dans le quartier de Bagatelle, sont toujours sur place, alors que la plupart des autres véhicules calcinés avaient été enlevés dès le lendemain de leur incendie.
"Que doivent faire les habitants de mon quartier d'enfance pour avoir une dignité visuelle ? s'interroge un Toulousain qui a grandi à Bagatelle. Un mois après les violences urbaines les carcasses de voitures sont toujours là !"
Effectivement, pour les habitants des immeubles, les parents qui déposent chaque jour leurs enfants au groupe scolaire ou à la crêche situés juste à côté, difficile de ne pas voir ces épaves calcinées, ces carcasses de véhicules, dont celle d'une camionette, qui n'ont toujours pas disparu. Pourtant le maire de quartier du Grand Mirail, Franck Biasotto, avait indiqué à France 3, durant les émeutes mi-avril, qu'il appliquait "la politique du carreau cassé : ne pas laisser les stygmates, retirer les dégâts et les traces visibles" pour que les habitants de ces quartiers ne se sentent pas abandonnés.
Alors pourquoi y a-t-il encore des carcasses calcinées ? "L'explication, prècise aujourd'hui Franck Biasotto, c'est que lorsque qu'on ne peut pas identifier le propriétaire d'un véhicule brûlé, notamment par la plaque d'immatricution, il faut ouvrir une enquête et le temps de cette enquête le véhicule ne peut être déplacé".
Une enquête est donc en cours, menée par la police nationale, pour chacun des véhicules brûlés dont l'identification du propriétaire est impossible. C'est seulement à la fin de ces enquêtes, que les véhicules seront retirés du domaine public.
Reportage :