Violences urbaines à Toulouse : 2 peines de prison ferme sans maintien en détention

Deux hommes ont été condamnés vendredi 20 avril à Toulouse à des peines de six mois de prison ferme, mais sans maintien en détention, pour avoir été impliqués dans les violences urbaines qui ont touché le quartier du Mirail ces derniers jours.

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Un troisième, poursuivi pour la détention d'un appareil à laser, a été condamné à trois mois de prison avec sursis, 210 heures de travaux d'intérêt général, ainsi qu'à un stage de citoyenneté.

Au total, 13 personnes devaient être jugées en comparution immédiate vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Sept prévenus, dont quatre poursuivis notamment pour violences commises en réunion, ont demandé le report de l'examen de leur dossier. Les audiences ont été fixées au mois de mai.

Depuis dimanche 15 avril, le quartier du Grand Mirail a été le théâtre de violences et d'échauffourées après la mort controversée d'un détenu originaire du quartier et le contrôle tendu d'une femme vêtue d'une burqa.

L'un des deux hommes condamnés à des peines de six mois de prison ferme, sans maintien en détention, âgé de 18 ans, était poursuivi pour violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
Après l'avoir nié pendant sa garde à vue, il a reconnu à l'audience avoir jeté "un seul pétard" sur un véhicule de police bombardé, a rappelé le président du tribunal, de "projectiles divers, tessons, cailloux, pétards".
Devant le tribunal, il a assuré qu'il avait été "entraîné par la force du groupe" qui s'en prenait aux policiers, une "erreur" qu'il a "à la seconde regrettée".

La procureur, peu convaincue par ces déclarations, avait requis six mois de prison ferme et le maintien en détention.

Le second, âgé de 19 ans, "poursuivi pour avoir participé aux violences" sur des policiers pris à partie par une quarantaine d'individus, avait été interpellé avec "trois galets dans ses poches".
Le jeune homme a nié avoir lancé des pierres sur les policiers, assurant avoir ramassé des galets "au cas où il se ferait agresser" par les personnes participant aux émeutes.

"Je n'y crois pas", a rétorqué la procureur qui avait requis contre lui six mois ferme, sans maintien en détention eu égard à sa situation familiale, et notamment un frère handicapé.

Deux autres personnes - un homme de 38 ans et une femme de 24 ans - ont été relaxées. Elles avaient été interpellées près de la faculté du Mirail, bloquée et occupée dans le cadre de la contestation contre les projets de réforme sur l'université.

Voir le reportage de Corinne Lebrave et Thierry Villéger, de France 3 Occitanie :

 

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