Le bras de fer qui se poursuit depuis des semaines entre les organisations syndicales et la direction de Tisséo pourrait conduire à des blocages dans les derniers jours qui précèdent Noël.
Les achats de Noël des derniers jours vont-ils être perturbés par un préavis de grève du métro chez Tisséo, qui exploite le réseaux des transports en commun à Toulouse ?
Le préavis déposé par plusieurs organisations syndicales court jusqu'au 31 janvier et des mouvements sporadiques de grève des agents du métro ont eu lieu ces derniers jours notamment jeudi à la fin du service de nuit ce qui a conduit à un retard dans le démarrage des deux lignes A et B du métro toulousain à 6 heures au lieu de 5h15.
Le mouvement va se durcir"
"Nous n'avons aucune écoute de la part de la direction, explique Franck Bouard du syndicat Sud. En conséquence, le mouvement devrait se durcir à l'approche de Noël, mais aussi début janvier". Si le syndicat est revenu sur sa demande d'une 8ème équipe de gestion du métro, plusieurs demandes salariales ont été maintenues qui datent notamment du passage à 3 heures du matin du métro toulousain les vendredis et samedis.
Ces pratiques sont illégales"
Pour le directeur général de Tisséo, Olivier Poitrenaud, qui s'est adressé par mail jeudi après la grève du métro le matin même, ces pratiques sont illégales : "TISSEO n’avait aucune garantie que le service reprendrait après 6h, écrit-il, et a dû laisser les usagers dans l’incertitude jusqu’à l’arrivée de l’équipe du matin. Ces pratiques sont illégales. La loi oblige désormais chaque salarié déclaré gréviste, à confirmer à l’entreprise 24h à l’avance, sa volonté de faire effectivement grève ou non, et à quel horaire (...) Attendre les fêtes de Noël pour placer les usagers de TISSEO sous la pression permanente d’un mouvement aléatoire sans aucune prévisibilité, outre le fait que ce n’est pas conforme à la loi, n’est pas digne d’une entreprise comme TISSEO et du besoin de confiance que nos usagers nous expriment à chaque enquête de satisfaction".
La direction, qui promet le lancement en janvier d'une enquête interne sur le mode de fonctionnement de l'entreprise, parie sur l'esprit de "responsabilité" des salariés pour qu'il n'y ait pas de blocage à Noël. Les syndicats dénoncent le manque de dialogue. Les usagers, eux, auront intérêt dans les jours qui viennent à se renseigner avant de se déplacer pour leurs derniers achats de Noël.