La brigade mobile d'intervention "loup" de Gap débarque ce lundi 18 juillet sur les hauteurs d'Hautacam, dans les Hautes-Pyrénées, pour aider les éleveurs à lutter contre les multiples attaques du prédateur sur leur bétail.
A partir du lundi 18 juillet la brigade mobile d’intervention « loup » est déployée sur le secteur d’Hautacam dans les Hautes-Pyrénées. Pour cause, les tensions sont grandissantes sur ces hauteurs où l’on attribue aux loups la mort d’une soixantaine de brebis seulement pour le mois de mai.
Un mission de soutien
Cette brigade "loup" basée à Gap compte 16 agents. Sa première mission est celle de soutien aux éleveurs qui subissent des attaques d’envergure et répétées malgré les différents dispositifs de protection mis en place. La brigade patrouille sur les alpages et assure une protection active pendant plusieurs jours consécutifs autour du troupeau. Pour cela, elle fonctionne par binôme, un observateur et un tireur, pour mettre en place ce qu’on appelle les tirs de défense.
La seconde mission de la brigade est une mission de formation et de transmission des bons usages aux différents acteurs du territoire au contact du prédateur comme les lieutenants de louveterie mais aussi les chasseurs. Enfin elle permet d'amasser les connaissances sur l'espèce : son nombre mais aussi le comportement du loup vis-à-vis des dispositifs de protection.
Une mesure dérogatoire
Pour rappel, le loup est une espèce strictement protégée par la convention de Berne ratifiée par la France en 1990, mais il existe des dérogations possibles quand cela est jugé nécessaire. Les tirs de défense font partie de ces mesures dérogatoires dans le cadre du système de "défense des troupeaux contre la prédation". Ainsi la protection du loup est très encadrée et à la mort d'un individu, l'Office Français de la Biodiversité (OFB) doit être immédiatement informé, le cadavre ne doit pas être touché ou déplacé.
Ce prédateur est un opportuniste dans le choix de ses proies. Il s’alimente à 76% d’ondulés sauvages et à 16% d’animaux domestiques. L’Office français pour la biodiversité observe néanmoins une recrudescence des attaques de plus en plus proches de l’activité humaine. En Occitanie on compte entre 12 et 15 individus.