Devancé par Alstom-Bombardier, CAF France n'a pas remporté le contrat des RER nouvelles générations à 3,7 milliards d'euros. Appartenant au groupe espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrocariles, le site de Bagnères-de-Bigorre emploie une centaine de personnes.
C'est Alstom et Bombardier qui construiront les RER nouvelles générations, commandé par l'Ile de France. Une mauvaise nouvelle pour CAF France qui s'était aussi porté candidat. Cette filiale du groupe espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrocariles emploie une centaine de personnes à Bagnères-de-Bigorre. Selon la SNCF, qui pilote l'appel d'offre pour la région Ile-de-France, CAF France n'avait pas la capacité de production suffisante, ce que consteste le directeur du site (voir article du 2 novembre)
Sans nouveau contrat, l'avenir reste incertain
Annoncé le 2 novembre dernier, ce contrat a été remporté par les deux géants Alstom et Bombardier, dans un contexte de menaces de fermetures du site d'Alstom à Belfort. S'il avait récupéré ce juteux contrat de 3,7 milliards d'euros pour 271 trains, CAF France aurait embauché 500 à 600 personnes. La construction ferroviaire c'est une longue tradition industrielle à Bagnères-de-Bigorre. Anciennement usines Soulé, le site produisait des tramways pour de grandes villes françaises, avant la guerre 1914-18. Il embaucha alors jusqu'à 800 ouvriers. Ces dernières années, CAF France avait plusieurs contrats en cours : 8 rames de tramway pour Saint-Etienne, et la rénovation d'une ligne du métro de Lyon. Le premier se terminant à l'été 2017, et le deuxième en 2018.
Aujourd'hui l'avenir du site est suspendu au décrochage de nouveaux contrats. L'entreprise est notamment candidate pour les ligne 15 16 et 17 du Grand Paris. L'attribution sera connue début 2017. CAF France a aussi fait une offre sur les tramways T9 et T10 pour le Stif. Des perspectives qui pourront remplir le carnet de commandes dans un avenir proche.
Retrouvez ci-dessous le reportage de Régis Cothias et Emmanuel Fillon