Pour assurer l’exploitation du refuge de la Brèche de Roland "les Sarradets", situé à 2587mètres d’altitude, la Fédération française des clubs alpins et de montagne recherche sa ou son futur gardien.
A 2587 mètres d’altitude, ce lieu emblématique du Pyrénéisme à fait l’objet d’une rénovation. Le refuge fait face à une impressionnante et légendaire trouée naturelle dans une barre rocheuse au-dessus du Cirque de Gavarnie. Large de 40 mètres et haute de 70, la Brèche ouvre un passage entre la France et l’Espagne.
Aujourd’hui la FFCAM, la Fédération française des clubs alpins et de montagne, propriétaire du refuge de la Brèche de Roland "Les Sarradets", cherche à recruter un(e) gardien(ne). Rénové, il a une capacité d’accueil de 70 personnes pour 5000 à 6500 nuitées par an. Le contrat de gardiennage démarre le 3 juin prochain.
Un refuge très attractif selon Nicolas Huguet, directeur adjoint de la FFCAM : "Le refuge de la Brèche de Roland est un site très fréquenté. Il y a énormément de passages dans la journée, on y accède après 1H30 de marche, des personnes qui vont consommer des boissons ou se restaurer"
Profil du candidat
"Les profils des gardiens de refuge ont beaucoup évolué. Aux premiers temps ils étaient souvent gérés par des alpinistes à la retraite, un peu bourrus. Aujourd'hui, le gardien de refuge n'a rien à voir, il doit être polyvalent. Connaître évidemment la montagne mais être aussi compétent dans plusieurs domaines, en matière de sécurité, de secours, de bricolage, de maîtrise du numérique pour les réservations, et de qualité d'accueil", explique Nicolas Huguet.
Le ou la candidate devra justifier d’une expérience professionnelle acquise dans le domaine de la montagne, du tourisme et de l’accueil en sites isolés d’altitude. La présentation d’un diplôme universitaire de gardien de refuge pourrait être un plus.
La connaissance du milieu montagnard est indispensable et le candidat doit impérativement adhérer à un club de la Fédération tout en pouvant attester d’un diplôme de secourisme et maîtriser plusieurs langues. La pratique du Français, de l’Anglais et de l’Espagnol est requise pour ce poste dont la mission est de gérer et d’entretenir le refuge.
Depuis 2006, une formation est proposée en partenariat avec l’Université de Toulouse. Tous les ans une quinzaine de gardiens décrochent le diplôme de gardien de refuge en montagne.
Rémunération et contrat
LA FFCAM possède ou gère un parc de 120 refuges, ouverts à tous les pratiquants, qui constituent un moyen irremplaçable pour promouvoir la découverte de la montagne et de toutes les pratiques, de la randonnée à l’alpinisme, ainsi que l’éducation à l’environnement. Ces hébergements constituent également un outil d’animation touristique et d’aménagement, dans le cadre du développement durable, pour les territoires et leurs habitants.
Les refuges de montagne sont ouverts toute l'année, accessibles à tous, c'est un principe de base précise la Fédération, en revanche ils ne sont en gardiennage qu'une partie de l'année, en principe de juin à septembre. C'est le cas du refuge de la Brèche de Roland.
"On signe un contrat d'intérêt avec le gardien, on lui confit la gestion et l'entretien du bâtiment et l'accueil du public", précise le directeur de la FFCAM.
Le gardien gère en effet l’hébergement pour le compte de la FFCAM et il encaissera l’intégralité de ses recettes issues de son activité de restauration et versera un forfait annuel de 15 000 euros pour cette activité. Les candidats ont jusqu’au 18 février pour postuler.
Les candidatures sont à envoyer uniquement par mail au CAFTarbes.refuges@outlook.fr et patrimoinebati@ffcam.fr
Vous l’aurez compris, n’est pas gardien de refuge en milieu isolée et en altitude qui veut. Mais, on peut l’imaginer, celle ou celui qui décrochera le poste, aura le privilège de plonger tous les jours son regard dans une véritable porte naturelle, cette brèche taillée dans une muraille de 100 mètres de hauteur.
La fameuse et légendaire brèche que Roland de Ronceveaux aurait ouverte grâce à sa célèbre épée Durandal. D’après la légende de la Brèche, Roland le preux, neveu de Charlemagne, tenta de briser son épée, Durandal, sur un rocher, pour ne pas qu’elle tombe aux mains des Sarrasins de Navarre. Elle créa une Brèche ainsi nommée, sans pour autant être ébréchée. Impossible de la détruire, il décida alors de la jeter dans la vallée. L’épée alla se planter à 270 kilomètres de là, dans un rocher à Rocamadour.