Harcèlement scolaire : des cours de self-défense dispensés dans une école de Lourdes

Depuis un mois, l'école Honoré Auzon de Lourdes dans les Hautes-Pyrénées dispense des cours de Jiu-jitsu brésilien pour prévenir du harcèlement scolaire. Ce sont les premiers cours de self-défense enseigné à l’école en France.

Depuis un mois, à l’école Honoré Auzon de Lourdes, on pratique le self-défense pour prévenir du harcèlement scolaire. Dans cet établissement de 250 élèves, le mardi et le jeudi, les classes de CM¹ et de CM² apprennent la technique de défense avec le Jiu-jitsu brésilien.

Le harcèlement scolaire se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.

"L’objectif est d’enseigner cet art martial pendant 6 heures aux jeunes élèves", selon Anaïs Bernatas, institutrice à l'école Honoré Auzon d’une classe Ulis (Unité locale d’inclusion scolaire).

"En vivant directement des situations, on apprend à dire non, on apprend à savoir se positionner, à garder une distance de sécurité ou pouvoir s’exprimer et communiquer clairement", précise Anaïs Bernatas. 

Et en même temps, le fait d'avoir déjà vécu une situation de corps à corps nous aide à ne pas paniquer le jour où on se fait bousculer parce qu’on l'a déjà vécu.

Anaïs Bernatas, institutrice

Dans ce genre de situation, la pratique concrète est très importante, "prévenir plutôt que guérir", insiste Anaïs Bernatas.

Le Jiu-jitsu brésilien, est un art martial, un sport de combat et un système de défense personnelle dérivé de techniques du judo et du ju-jitsu.

"Le Jiu-jitsu brésilien est bien adapté parce que l’on ne porte aucun coup, les élèves apprennent à se défendre, c’est vraiment adapté aux enfants", souligne William Burkhardt, professeur de Jiu-jitsu brésilien.

Technique de défense

La pratique de self-défense répond à un vrai besoin à l'école. "Je leur montre des techniques qu’ils peuvent utiliser à l’école lorsqu’ils se font pousser, attraper par les poignets ou par les cheveux ou tout simplement lorsqu’ils se font déséquilibrer", explique William Burkhardt.

Ils pratiquent entre eux et ils adorent, tous les enfants qui ont essayé veulent continuer à apprendre des nouvelles techniques. On voit que ça marche très bien, les enfants sont très réceptifs à ce genre de pratique.

William Burkhardt, professeur de Jiu-jitsu brésilien

L’Éducation nationale a mis en place un programme nommé Phare pour essayer de trouver des solutions sur le harcèlement scolaire. "Mais en réalité, c’est très compliqué, ce sont des solutions pour guérir les situations qui sont déjà existantes, par contre, pour prévenir, c’est beaucoup plus difficile", revendique l'institutrice.

L’objectif est de sortir du mode punitif pour un mode pro-actif.

Anaïs Bernatas, institutrice

Le professeur de Jiu-jitsu ajoute que "les enfants qui sont victimes se comportent comme des victimes en baissant la tête, en baissant les yeux parce qu’ils ne savent pas se défendre. Avec le self-défense, les enfants qui sont victimes apprennent à relever la tête et à se défendre avant d’être victime". 

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