L'Actu des Ados . "Tu vas casser le banc, grosse vache", les ravages de la grossophobie au collège

Durant cette année scolaire, France 3 Occitanie invite des élèves du collège Rosa Parks de Toulouse (Haute-Garonne) à réaliser les reportages qu'ils ont envie de voir à la télé. Ils interviewent, filment et réalisent une partie du montage avec une de nos équipes. Aujourd'hui, ils ont choisi de s'intéresser à la grossophobie.

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"Tu vas casser le banc, grosse vache". "Tout corps gras flotte" a-t-elle entendu à maintes reprises quand elle allait à la piscine avec l'école. Durant son enfance et son adolescence, Danaë, âgée aujourd’hui de 18 ans a dû faire face aux remarques désobligeantes, aux moqueries, à la cruauté, au harcèlement de ses camarades. 

La grossophobie, un thème qu'Ibtissame et Chahd, élèves de 6e du collège Rosa Parks de Toulouse (Haute-Garonne), ont abordé dans ce reportage.

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Ibtissame et Chahd, élèves de 6e du collège Rosa Parks de Toulouse (Haute-Garonne), accompagnées de Christine Ravier et Thierry Villeger, s'intéressent à la question de la grossophobie. ©FTV

Incomprise, humiliée et un sentiment d'injustice

A la question de savoir ce que Danaë a ressenti face à cette stigmatisation, la jeune femme évoque ces sentiments qui l’ont hanté : avoir l’impression d’être "nulle", d’être "incomprise", "humiliée" et de subir une véritable "injustice".

Ces comportements et cette stigmatisation ne sont pas sans conséquences. Elles peuvent entraîner  "des troubles anxieux, des troubles du sommeil jusqu’à de véritables phobies, des désordres de type dépressif, des troubles de l’estime de soi" explique Géraldine Bouchet, psychologue à Pech Bonieu (31). Un jeune, victime de cette grossophobie, peut alors "se replier sur lui-même pour se protéger" et s'isoler dangereusement. 

L’accompagnement psychologique de ces victimes peut être complétée par une prise en charge de ces adolescents en surpoids par des organismes comme la Structure d'Expertise Régionale de l'Obésité en Occitanie (Sero), intégrée au sein de l’hôpital des enfants à Toulouse.

Un accompagnement psychologique et médical

Selon Béatrice Jouret, pédiatre endocrinologue et coordinatrice de la Sero Occitanie Ouest, cet accompagnement "permet de prévenir les complications" que pourrait rencontrer un adolescent à l’âge adulte. "Quand on est en surpoids ou en obésité, on sait qu'à long terme, à l’âge adulte, on a plus de risque d’avoir des problèmes cardio-vasculaires, des problèmes de diabète, des problèmes d’apnée du sommeil. On a une qualité de vie moins bonne entraînant une durée de vie moins importante. 

Danaë, elle va mieux. Elle a perdu du poids. Mais son principal objectif était surtout de retrouver confiance en elle. Ses amis, sa famille et une diététicienne l’entourent et la soutiennent dans son parcours. Reste désormais également à changer les mentalités et les à-priori sur le surpoids et l’obésité.

 

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