2 eurodéputés du Sud Ouest ont interpellé Bruxelles au sujet du miel frelaté. Selon eux, il s'agit du 3ème produit le plus contrefait au monde. Le marché français en serait inondé, au détriment des apiculteurs qui réclament une structuration de la filière pour de meilleurs contrôles.
''Le faux miel'' inonderait le marché français. Avec la disparition des abeilles et la demande toujours plus forte du consommateur, certains sont tentés de fabriquer du miel frelaté. Un miel d'abeille coupé notamment avec du sirop de glucose.
Lors d'une étude sur la fraude dans le miel datant de décembre 2015, 32% des échantillons étaient non conformes. Alors que le nombre des falsifications du miel se multiplient, les eurodéputés Eric Andrieu, Jean-Paul Denanot (Commission Agriculture), Guillaume Balas, Gilles Pargneaux (Commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire) et Virginie Rozière (Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs) ont décidé d’interpeller la Commission européenne pour lui demander d’agir contre ce fléau du miel frelaté qui constitue un préjudice considérable pour les apiculteurs et pour les consommateurs européens.
Ils réclament une révision du règlement qui fixe « les règles spécifiques d’hygiène applicables aux denrées alimentaires d’origine animale, afin notamment de soumettre les installations de conditionnement du miel qui traitent également le miel importé au contrôle de sécurité alimentaire de l’Union », l’utilisation de nouvelles méthodes de détection des produits frelatés, l’amélioration des règles de traçabilité et d’étiquetage sur le marché communautaire.
La Commission européenne dispose de six semaines pour répondre aux eurodéputés.
La profession s'alarme régulièrement
Les apiculteurs réclament eux aussi plus de contrôles mais aussi la création d'une filière professionnelle pour structurer leurs actions de défense face à ce miel si concurrenciel.Voyez le reportage de France 3 Occitanie tourné dans les Hautes-Pyrénées :
