Suite à plusieurs prédations dans la vallée du Louron, la préfecture des Hautes-Pyrénées a décidé de déclencher le protocole "ours à problème" à partir du mercredi 28 avril. Une procédure qui n'est pas celle de "l'effarouchement" selon les services de l'Etat puisque interdite depuis février.
Le préfet des Hautes-Pyrénées a décidé mercredi 28 avril de déclencher le protocole "ours à problème". Un choix justifié par les services de l'Etat après trois prédations ayant eu lieu sur des troupeaux en vallée du Louron depuis le 19 avril.
"Les services et opérateurs de l’État ont réalisé les constats et une expertise a été menée sur le comportement du ou des ours impliqués par les services de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Les éléments relevés sur le secteur et la période caractérisent un comportement anormal de prédation, assigné à un unique individu" explique la préfecture.
Plusieurs indices laisseraient supposer que l'ours à l'origine de ces attaques pourrait être l'ours Goiat.
Pas d'effarouchement mais un conditionnement aversif
Mais le préfet pèse chacun de ses mots dans un contexte tendu. Dans son communiqué, le représentant de l'Etat parle "de mesures de conditionnement aversif par les agents de l’OFB" et non d'effarouchement. L'explication est simple : l'effarouchement est interdit par le Conseil d'Etat depuis le 4 février 2021. Autorisée à titre expérimental puis interdite par le Conseil d'Etat, le ministère lance depuis quelque jours un débat autour de cette méthode, comme vous pouvez le lire dans l'article ci-dessous :
La manifestation maintenue
Quoi qu'il en soit, le conditionnement aversif a pour "objectif de remédier au comportement problématique d’un animal en particulier". Il consiste à tirer "des balles en plastique à courte distance pour toucher l’arrière-train de l’animal et à faire éclater des cartouches à double détonation à proximité de l’animal, lors de sa fuite".
Une mesure insuffisante pour les organisateurs de la manifestation contre l'ours prévue jeudi 29 avril à Arréau (Hautes-Pyrénées) qui attendaient purement et simplement le retrait de l'ours posant problème dans la vallée. La manifestation est donc maintenue.