C'est une première en France, une fierté également pour l'industrie Adour-Pyrénées. Le don d'un avion d'essai Airbus A350 à l’UIMM, l’Union des industries et Métiers de la Métallurgie Occitanie Adour-Pyrénées, servira directement à la formation des métiers de l'industrie.
Jeu de lumières, musique frénétique, c’est une cérémonie en grande pompe qui s’est déroulée ce mardi 12 novembre 2024, sur le site de Daher à Louey (Hautes-Pyrénées). Le don de cet emblématique avion d’essai, l’A350-MSN004, s’est effectué devant un parterre de 200 personnes.
Airbus n’a pas lésiné sur les moyens, convoquant lors de cette soirée toutes les huiles de l’industrie, les institutionnels et les acteurs du monde social et académique. Avec la présence notamment de Mostafa Fourar, le recteur de l’académie de Toulouse. Une démonstration de force avec l’arrivée de l'A350-MSN004 sur le site de Daher, sous le regard ébahi des apprentis, "un beau bébé", selon Clément Lacino, apprenti en pôle formation.
Don de l’A350-MSN004 : un évènement unique
Mardi 12 novembre dans la soirée, l'Union des industries et Métiers de la Métallurgie Occitanie Adour-Pyrénées a réceptionné l’avion d’essai A350-MSN004, un don de l’avionneur Airbus. Une première en France, pour un appareil d'une autonomie de 15 000 kilomètres.
"C’est un avion A350, de certification. Nous l’avons utilisé il y a une dizaine d’années pour certifier la famille A350. Cet avion a surtout servi sur des essais bruits, essais de stabilité sur pistes détrempées", explique Christophe Agostini, directeur du site Airbus de Toulouse.
Cet appareil a principalement été utilisé pour les essais de performances en vol avec évaluation de sa consommation de carburant, de ses systèmes de propulsion et ses caractéristiques aérodynamiques. Il a joué un rôle crucial dans la mise au point des capacités des A350 en termes de consommation de carburant de confort passager et des systèmes de navigation avancés.
Un outil unique pour la formation
Un projet pensé depuis cinq ans par Marc Mesplarau, président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Occitanie Adour-Pyrénées. Selon lui, ce don offre de grandes perspectives.
"C’est un totem cet avion. Cela va permettre une grande attractivité et de compléter nos structures de formation qui existent déjà sur le pays de l’Adour et Hautes-Pyrénées, avec nos centres de formations pour apprentis et reconversion, en sus bien sûr de ce qu’apporte l’éducation nationale".
Cet avion emblématique est l'un des modèles d’essais les plus avancés et devient un véritable outil pédagogique pour près de 600 apprentis.
"Il a eu une première vie d’avion d’essai pour certification, il a eu une deuxième vie pour nous Airbus sur le suivi service après-vente et là dans le futur il servira pour former les jeunes et tous les futurs employés qui serviront dans l’aéronautique sur le territoire Tarnais", rajoute Christophe Agostini, directeur du site Airbus de Toulouse.
Cela permet de travailler sur un fleuron de chez Airbus.
Alexandre Villacampa, apprenti au pôle formation du site de Lanne
Dans quelques jours, l’appareil stationnera à proximité du pôle formation. Une aubaine pour ces apprentis, qui travaillent généralement sur des modèles plus anciens, notamment sur des structures beaucoup plus petites.
"Cela permet de travailler sur un fleuron de chez Airbus", explique Alexandre Villacampa, apprenti au pôle formation du site de Lanne, et rajoute :
"Cela permet d’apprendre beaucoup de choses sur différentes portions de l’avion. Cela est très bénéfique pour l’école et les apprenants. Il y a beaucoup plus de technologies que sur un hélicoptère, tout ce qui est réacteur, commandes de vol, habitacles, c'est une structure assez grande, beaucoup de choses pour apprendre".
Un atout d'attractivité pour le territoire
Son transfert à l’UIMM permettra également de renforcer le domaine de l’industrie aéronautique. Pour Marc Mesplarau, président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Occitanie Adour-Pyrénées, cet appareil "va nous permettre de faire des formations sur du métallurgique, du composite, sur de l’électronique embarqué, sur l’électricité. Cela va nous permettre une meilleure compréhension, là nous parlons d’aéronautique, on peut aussi avec des avions de ce type faire des formations pour d’autres activités sur le département, on a du ferroviaire, de la mécanique, de la céramique".
Un support pédagogique qui va s'étendre aux collégiens et lycéens, qui découvriront, eux aussi, cet avion dans les prochaines semaines.