Le confinement a été dur pour les agriculteurs. Ils ont dû improviser de nouveaux réseaux de distribution, pour pallier entre autres la fermeture des marchés de plein vent. Les regroupement de producteurs se sont imposés, notamment chez les bergers du Val d'Azun dans les Hautes-Pyrénées.
Baptiste Cazaux est berger fromager à Arrens-Marsous, dans le département des Hautes-Pyrénées. La vente directe représente plus de la moitié de sa production de 600 fromages annuels.
C'est dire si le confinement suivi de l'interdiction de la plupart des marchés de plein vent a été un coup dur. Et l'aurait été durablement si la filière ne s'était pas organisée."C'est une période où on fabrique énormément pour avoir du stock pour l'été. Donc on s'est retrouvé avec beaucoup de fromage et on a eu peur de l'avenir", reconnaît le jeune homme. Les clients ne se déplaçant plus, c'est le producteur qui est venu à eux. Au prix de longues tournées, il a lui-même livré, à domicile.
Au terme de ce confinement, les saloirs sont pleins mais ne débordent pas. Et la clientèle touristique, même si elle est régionale dans un premier temps, devrait permettre d'écouler les stocks.On a été livrer les gens chez eux. Cela a pris une belle proportion, ça nous a fait partir pas mal de fromage et ensuite on a participé à plusieurs "drive" ici, localement, avec des producteurs
Georges Bidart, lui, élève avec son épouse 80 chèvres et produits des fromages bio. Pour lui, c'est le "consommer local" qui a permis de traverser cette crise inédite. "Nous, on travaille avec les locaux. C'est ce qui a fait qu'on supporte parfaitement cette crise. Quand on est dépendant des circuits de la grande distribution ou autre, c'est plus compliqué de vendre".
Voir le reportage de Régis Cothias et Emmanuel Fillon, de France 3 Occitanie :