Quelques kilos en plus, une baisse de la condition physique : pour lutter contre les méfaits de deux mois de confinement, les cyclistes amateurs et professionnels retrouvent enfin, et avec plaisir, les routes des cols pyrénéens. Mais dans un premier temps, s'attaquer au Tourmalet c'est dur.
Ils l'attendaient depuis deux mois : avec le déconfinement, les cyclistes peuvent enfin à nouveau enfourcher leur vélo, dans la limite des 100 km de leur domicile bien-sûr.
Que leur objectif soit de perdre les kilos pris pendant deux mois d'inactivité forcée, ou pour retrouver la condition physique optimale, ils peuvent désormais faire leur grand retour sur les routes de montagne des Pyrénées.
Certains apprécient en particulier les pentes du célèbre col du Tourmalet, qui s'élève jusqu'à 2.115 m d'altitude.
Sa route est ouverte depuis une semaine à peine, pour la plus gande joie des amoureux de la "petite reine" :
commente avec humour un cycliste amateur arrivé à bout de souffle au sommet.comment ça se passe ? - C'est de plus en plus dur, il est de plus en plus haut. Ils ont dû changer le dénivelé. Je ne sais pas il s'est passé quelques chose,
Distance signifie solitude
Autre impératif : les cyclistes doivent se plier eux aussi aux règles sanitaires en vigueur et applicables à tous - et en premier lieu une distance de 10 m entre chacun d'entre eux - qu'ils soient simples amateurs ou coureurs professionnels :commente Bruno Amirail, jeune coureur professionnel dans l'équipe Groupama-FDJ.Comme tout cycliste professionnel, il faut montrer l'exemple. C'est pour ça qu'on roule tout seul. C'est sûr, ça nous tarde le moment où on pourra rouler ensemble. A 2 ou 3, c'est plus agréable, quand on va faire 5 - 6 heures dans la montagne. C'est quand même bien de pouvoir parler à quelqu'un,
Les températures clémentes, le soleil, et la faible circulation automobile sont des conditions idéales pour reprendre la préparation physique en vue de la saison qui s'annonce : 4 mois de courses, classiques et grands tours européens, dont le sommet sera le Tour de France.
Le reportage de Régis Cothias et Emmanuel Fillon