Le procureur de la République de Tarbes a fait vendredi matin le point sur l'assassinat par balles d'un Tarbais mercredi soir à son domicile. Le tireur court toujours et les enquêteurs cherchent le mobile de ce crime étrange.
Un tireur frappe à la porte du domicile de la victime qui ouvre la fenêtre qui donne sur le trottoir et reçoit alors deux balles dans la tête. C'est le scénario du meurtre d'un homme de 59 ans, mercredi soir, à Tarbes, a précisé ce vendredi matin, le procureur de la République Pierre Aurignac, lors d'une conférence de presse.
Deux jours après ce crime, le mystère est toujours complet. La victime était un homme tranquille mais le procureur a indiqué qu'il avait "de légers antécédents judiciaires" sans donner plus de précisions. Il a été retrouvé mort par son épouse à son retour au domicile familial vers 19h40 mercredi soir. Les enquêteurs ont alors découvert des douilles d'une arme de poing sur le trottoir, devant la fenêtre ouverte.
Mais le tireur avait disparu. Et depuis, il court toujours. Les enquêteurs cherchent donc à comprendre ce qui a pu pousser l'assassin à s'en prendre à cet homme de 59 ans. "Aucune piste n'est privilégiée" selon le procureur qui parle "d'un assassinat" mais qui n'a pas encore ouvert d'information judiciaire. La police judiciaire de Pau poursuit son travail dans le cadre d'une enquête de flagrance.
Le procureur de la République a toutefois écarté la piste "d'une agression crapuleuse ou d'un règlement de comptes". "Le passé de la victime ne nous donne pas à penser que nous sommes dans une agression crapuleuse ou un règlement de comptes", a-t-il affirmé.
Le magistrat a indiqué qu'il fallait être "prudent" à ce stade de l'enquête, n'excluant pas la piste de plusieurs auteurs. Selon lui, les recherches s'orientent sur "l'entourage" de la victime, un chauffeur-livreur apparemment sans histoire.
Pierre Aurignac a précisé qu'il n'y avait pas de témoin direct des faits, ajoutant que les témoignages auditifs du voisinage avaient permis de situer le meurtre aux alentours de 19h00.
L'autopsie pratiquée à Toulouse a déterminé que l'homme était mort des suites de "lésions viscérales" provoquées par trois tirs.
Selon les premiers éléments de l'enquête, "l'hypothèse la plus raisonnable c'est que l'agresseur a frappé à la porte" puis a fait feu sur la victime, a encore indiqué le procureur.
En vidéo, le reportage de Robin Doreau et de Régis Cothias :