Le tribunal administratif de Pau invalide des élections dans les Hautes-Pyrénées. Un binôme divers droite avait remporté le scrutin avec une seule voix d'écart. Les adversaires (DVG) avaient déposé un recours pointant plusieurs irrégularités.
Le tribunal administratif de Pau a annulé les élections des 20 et 27 juin 2021 dans le canton de Moyen Adour, dans les Hautes-Pyrénées.
Le binôme constitué de Geneviève Quertaimont (adjointe au maire de la commune de Laloubère) et Jean-Michel Ségneré (maire de Horgues) avait remporté le scrutin avec seulement une voix d’avance sur ses adversaires : Isabelle Loubradou et Yves Loupret.
Ces derniers avaient donc déposé un recours en présentant plusieurs irrégularités qui se seraient produites lors du vote.
Le tribunal a reconnu plusieurs irrégularités dans le bureau de vote de la commune de Laloubère et dans celui de la commune d’Horgues. Deux électeurs ont voté sans passer par l’isoloir, un troisième a voté sans signer la liste d’émargement et les votes de six électeurs ne peuvent pas être considérés comme authentiques en raison d’une différence de signatures entre les deux tours. L’ensemble des opérations électorales du premier et du second tour sont annulées. En revanche, le mandat des élus n’est pas suspendu.
Contactée par France 3 Occitanie Isabelle Loubradou se dit satisfaite. Elle attend de voir si ses adversaires font appel de la décision du tribunal mais elle espère pouvoir remobiliser les électeurs quand la préfecture aura fixé une nouvelle date de scrutin. "Nous espérons pouvoir faire une vraie campagne qui n’a pas été possible en raison de l’épidémie de Covid", dit la maire d’Odos.
Jean-Michel Ségneré, élu en juin dernier, a du mal à cacher sa colère. "J’ai trouvé très violent ces accusations", dit-il. "Nos adversaires ont voulu salir deux communes. Dans ma commune, on a remis en cause 54 procurations. La fin ne justifie pas les moyens. On va continuer à démontrer qu’il ne s’est rien passé. Avec une seule voix d’écart, tout acte de vote peut être interprété. Sur le droit ils ont raison, sur la morale non".
Jean Michel Ségneré tient à souligner le très bon travail du tribunal administratif. "Sur la somme de choses qui ont été présentées, précise-t-il, nos adversaires ont été déboutés sur plusieurs demandes et notamment sur la suspension de nos mandats". L'élu attend de consulter son avocat, mais indique qu'il va probablement faire appel.