Les Gilets Jaunes des Hautes-Pyrénées se réunissent en assemblée générale jeudi 26 janvier 2023 à Tarbes. L'occasion de redéfinir les priorités, les revendications et les modes d'action. Ils présenteront également des candidats aux prochaines élections départementales partielles.
"Nous souhaitons que les invisibles de la République redeviennent visibles et soient pris en considération" par les institutions, notamment lors des élections.
Le ton est donné : en plein débat sur les retraites, le pouvoir d'achat et la crise énergétique, le CSGJ 65 (Collectif de synthèse Gilets Jaunes Hautes-Pyrénées) repart au front en organisant ce jeudi soir 26 janvier une AG à la Bourse du Travail de Tarbes.
L'idée est de "réunir tous les groupes et associations du CSGJ 65 pour discuter des perspectives du mouvement", explique Yves Castéra, l'animateur du Collectif.
Pour les Gilets Jaunes de Tarbes (Hautes-Pyrénées), cette assemblée générale ne marque pas une renaissance ou une relance du mouvement initié en novembre 2018. En effet, les adhérents tarbais sont présents tous les samedis matins en centre-ville, présence "déclarée en préfecture", précisent-ils.
Pour la justice sociale, fiscale et climatique
Les revendications pour 2023 n'ont pas vraiment changé et se concentrent autour de quatre piliers : la justice sociale, fiscale, démocratique et climatique. Yves Castéra, l'animateur départemental précise que les Gilets Jaunes des Hautes-Pyrénées veulent "de l'humain et du mieux-vivre".
"Emmanuel Macron ne nous entend (toujours) pas", dit-il. Alors, les Gilets Jaunes qui ont présenté des candidats aux dernières élections législatives, seront à nouveau présents aux prochaines élections départementales partielles.
Retraités, chômeurs, fonctionnaires, artisans... Ce soir, on va se compter
A Tarbes, les profils des Gilets Jaunes n'ont pas beaucoup changé depuis quatre ans : des retraités, des artisans, des fonctionnaires, des chômeurs longue durée, et de façon moins régulière des médecins ou des enseignants, explique Yves Castéra.
L'AG prévue ce jeudi doit permettre à chaque composante du collectif départemental de préciser ses modes d'actions : blocages, tracts, présence régulière sur les places ou ronds-points, ou manifestations ponctuelles.
Le CSGJ 65 souhaite oeuvrer dans la légalité, afin d'assurer sa crédibilité et de rassurer la population.
La prise en compte du vote blanc
Parmi les revendications concrètes qui seront débattues ce soir : la reconnaissance du vote blanc, cheval de bataille des Gilets Jaunes de la première heure. "Le vote blanc consiste à déposer dans l’urne une enveloppe vide ou comportant un bulletin blanc, dépourvu de tout nom de candidat, lors d’une élection", détaille le ministère de l'Intérieur. Mais pour l'instant, il n'est pas reconnu en France.