Malgré la crise et l'appel national à manifester, ils n'étaient qu'une centaine à manifester dans les rues de Montpellier pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de vies suite aux crises successives.
Il y a 4 ans, les manifestations des gilets jaunes marquaient le ras-le-bol général des classes populaires après l’augmentation du prix des carburants automobiles. Dans l’Hérault, les heurts se sont multipliés. conduisant à des interpellations, des condamnations, des blessés et certaines fois des morts en marge des rassemblements.
Montpellier, capitale des gilets jaunes
Semaine après semaine, les manifestants ont réclamé la mise en place d'une assemblée citoyenne, une baisse des charges patronales ou encore l’augmentation des retraites. Montpellier était devenue une des villes françaises où le mouvement avait résisté. Elle était même désignée capitale nationale des Gilets jaunes le 8 juin 2020.
Péage incendié
En Occitanie comme sur tout le territoire français, des milliers de personnes ont occupé alors les ronds-points, parmi les actions violentes : l'incendie du péage de l’autoroute A9 à Narbonne par exemple en décembre 2018.
Essoufflement des manifestants
Le mouvement s’est essoufflé et a pris fin avec le confinement dû à la crise sanitaire. Avec l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, un appel national sur les réseaux sociaux a tenté de relancer les mobilisations. Mais une centaine de manifestants seulement ont défilé dans les rues de Montpellier ce samedi 7 janvier au cris de "Macron démission".
Les mêmes revendications
Quatre ans après le début du mouvement, les revendications sont toujours les mêmes car la situation économique s'est dégradée. "Il y a quatre ans, l'essence était à un 1,50 euro le litre, aujourd'hui elle est à 2 euros, sans compter le gaz et l'électricité qui ont augmenté de 15 %".
Si ça continue, on va tous se retrouver aux Restos du cœur.
Patrick, un manifestantGilet jaune
Il dit ne plus se chauffer depuis qu'il a reçu sa facture d'électricité. Comme les autres, il réclame une baisse du coût de la vie. Même combat pour Danielle qui manifeste contre la politique du gouvernement d'Emmanuel Macron. "Avec une retraite de 940 euros et un fils à charge, impossible de joindre les deux bouts, Je ne m'en sors pas et je ne suis pas la seule".
On n'est pas des chiens. On mérite la dignité.
DanielleRetraitée
Selon un sondage Ifop, 73% des Français considèrent que les pouvoirs publics doivent lutter prioritairement contre l’inflation. Alors pour les Montpelliérains, une relance du mouvement est logique. Le retour annoncé est en demi-teinte mais la colère perdure. Les Gilets jaunes espèrent renouveler la mobilisation prochainement pour faire réagir le gouvernement.
Ecrit avec Elise Regaud