Le terrain de rugby de Séméac, près de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, est occupé illégalement par des gens du voyage en mission évangélique, depuis le 1er août. Le maire de la commue a envoyé une demande d'expulsion à la préfecture qui ne devrait pas aboutir avant le départ de la communauté.
Depuis le 1er août, une trentaine de caravanes occupe le terrain du stade André Noguès, dans la petite ville de Séméac, dans les Hautes-Pyrénées. La communauté est arrivée de Bayonne et se déplace pour une mission évangélique.
Le maire leur a proposé de s'installer sur un autre terrain à côté de la ville, mais il a été considéré trop petit par les gens du voyage, pour s'y installer. Ils ont préféré s'établir sur le terrain de rugby.
Une situation difficile à gérer pour la ville même si la cohabitation avec le voisinage se passe bien pour le moment.
On ne peut pas faire grand chose. Bien sûr que c’est de la compétence du maire mais bon on va pas les mettre dehors et surtout avec quels moyens ? La police, c’est au niveau de l’Etat donc il faut se retourner vers le préfet. Ce qui est important pour moi en tant que maire c’est que ça se passe bien avec le voisinage.
Le maire de Séméac a transmis une demande d'expulsion à la préfecture des Hautes-Pyrénées mais elle a très peu de chances d'aboutir avant le départ de la communauté.
Les rugbymen sans terrain !
Les plus inquiets finalement à Séméac, ce sont les membres du Séméac Olympique Rugby. Le club de rugby amateur n'a pas la possibilité de s'entraîner ailleurs et va devoir patienter en attendant que la situation évolue.
Ce n’est pas très agréable d’autant que nous allions reprendre les entraînements la semaine prochaine. Le club est juste locataire des installations, nous subissons quand même cette contrainte. On espère que le poids des véhicules ne dégradera pas le terrain.
De son côté, la communauté des gens du voyage estime avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour laisser le terrain en bon état lorsqu'ils quitteront la ville.
On a pris l’initiative d’enlever toutes les voitures des terrains. Il y a juste les caravanes qui ont été posées et qui seront enlevées le jour voulu. Si vous regardez le terrain, vous pouvez constater que tout est neuf et que rien n’est esquinté.
La communauté estime quitter le stade André Noguès d'ici cinq ou six jours, dans 15 jours au maximum. Depuis le vote de la loi Besson II, en 2000, chaque département a pour obligation de fournir des aires de grand passage à la communauté des gens du voyage, avec un accès à l'eau potable, à l'éléctricité et à la route.
De nombreux conflits existent à ce jour, entre les gens du voyage et les municipalités, qui ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour accueillir ces communautés. De nombreuses situations similaires ont été constatées en Occitanie cet été.