Après le départ en catimini du médecin roumain recruté moyennant des aides financières, le village de Bours (65) a tenté en vain de retrouver un généraliste. Et le cabinet accueille désormais... une boulangerie.
Le coup avait été rude pour les habitants et la municipalité de Bours, dans les Hautes-Pyrénées.
En octobre 2017, les patients du docteur Iona Macovei avaient trouvé porte close. Et une pancarte affichant le sobre message suivant : "fermé définitivement".
Pourtant, ce médecin roumain avait été "recruté" seulement un an auparavant. Pour l'attirer dans la petite commune de 900 habitants, la municipalité avait payé un cabinet spécialisé et offert à la nouvelle arrivante la gratuité de la location du cabinet médical pendant douze mois.
En contrepartie, la généraliste s'était engagée - par convention - à demeurer dans le village pendant un minimum de 5 ans.
Las, au bout d'un an seulement, et alors que la gratuité du local s'achevait, le docteur Iona Macovei a tout simplement pris ses cliques et ses claques. Et fermé le cabinet sans avertir personne, pas même ses patients. Tout en prenant soin d'embarquer avec elle ordinateur et table de consultation.
Elle se serait installée en Martinique, dans des conditions similaires, semble-t-il.
Après avoir vainement tenté de trouver un remplaçant, la commune de Bours s'est résignée à donner une nouvelle vie au cabinet médical. Et c'est une boulangerie qui anime désormais les lieux. Pour le bonheur des habitants.
Voir le reportage de Régis Cothias et Emmanuel Fillon, de France 3 Occitanie :