Deux jeunes hommes, originaires de la région Ile-de-France, ont enfreint les règles de confinement, pour faire du tourisme, dans les Pyrénées. Jeudi 23 avril, ils ont entrepris l'ascension du Mourgat au-dessus de Gavarnie, pour "admirer le coucher du soleil". L'un d'eux a dévissé sur 150 mètres.
C'est un miracle, comme il en arrive parfois en montagne, qui s'est produit cette nuit, dans les Hautes-Pyrénées.
"On a été alerté à 1 heures du matin", raconte le capitaine Julien Passeron, de la CRS Pyrénées. "Un homme criait "Au secours !" dans les rues de Gavarnie. Honnêtement, ce n'est pas courant, on a cru avoir affaire à un individu alcoolisé". Le récit de l'individu n'a pas laissé d'étonner ces professionnels du secours. Le jeune homme, âgé de 26 ans, habitant dans la région parisienne, a expliqué aux gendarmes avoir entrepris l'ascension du Mourgat, au-dessus de Gavarnie, pour admirer le coucher du soleil, en compagnie d'un ami lui aussi âgé de 26 ans. C'est dans la descente que l'accident s'est produit.
"Ils étaient mal équipés, notamment au niveau lumière. Ils s'éclairaient avec une lampe à dynamo et ce qui devait arriver est arrivé, celui qui tenait la lampe a dévissé, sur 100-150 mètres. Une pente très raide, herbeuse, avec des arêtes rocheuses. Son copain affolé a alors entrepris la descente jusqu'au village, cela lui a pris des heures, il s'est éclairé avec sa montre seulement, il était griffé de partout", explique Julien Passeron.
Les secours engagés (7 CRS, 1 médecin) ont retrouvé le blessé à 4 heures du matin. Conscient, celui-ci les a guidés en pleine nuit grâce à ses cris. Il a été hélitreuillé jusqu'au poste de secours avant d'être transféré à l'hôpital de Tarbes.
Les deux hommes, apparemment vacataires dans l'éducation nationale, ont bien entendu écopé chacun d'une amende de 135 euros pour non-respect des règles de confinement. Il semble qu'ils se soient offerts des vacances puisque des photos les montrent à la dune du Pilat et à Biarritz. "Ils ont été très corrects avec nous, ils sont très conscients de leur erreur. Cette leçon, ils ne sont pas près de l'oublier".Franchement, c'est un miraculé. Il est polytraumatisé, il souffrait d'hypothermie, quelques heures plus tard, ça aurait pu être un drame
Et le capitaine Passeron de rappeler qu'en ces temps de confinement, des patrouilles ont lieu, conjointement avec le PGHM. "On ne trouve personne en montagne"...