Mis en cause dans plusieurs affaires, le maire de Tarbes, Gérard Trémège, (LR), était jugé aujourd'hui pour des faits de "travail dissimulé". C'est pour ses missions de commissaire aux comptes (entre 2010 et 2012) qu'il est poursuivi. Le préjudice s'élève à 80 000 euros.
A la surprise de tous, Gérard trémège ne s'est pas présenté ce mardi devant le tribunal correctionnel de Tarbes. Le maire (LR) de Tarbes, Gérard Trémège, est poursuivi dans plusieurs enquêtes judiciaires. Celle jugée aujourd'hui concerne ses missions de commissaire aux comptes. A 3 semaines du second tour des municipales, il ne comparaissait donc pas au titre de son mandat de maire. Le procureur a réclamé une peine de 45 000 euros d'amende. La décision sera rendue le 4 août prochain.
Plus de 80 000 euros de préjudice
Les faits pour lesquels le maire de Tarbes était jugé portent sur "l'exercice de missions de commissaire aux comptes" pour la période du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012, des faits qui avaient fait l'objet d'un signalement d'un fonctionnaire de l'Urssaf fin 2013. Il est soupçonné de ne pas avoir réglé les cotisations sociales liées à son activité pour un préjudice estimé à 81 782 euros sur deux ans. Il avait été mis en examen en 2016.
"Une affaire privée"
Par le biais de son avocat, Gérard Trémège a parlé de "négligence" et de "maladresse". Une explication un peu légère pour la Présidente du tribunal correctionnel de Tarbes, Elisabeth Gadoullet. Car durant la période concernée, Gérard Trémège, multipliait les mandats de commissaire aux comptes. Jusqu'à 40 par an. Le maire de Tarbes a toujours dit sur cette mise en examen, qu'il s'agissait de "l'instrumentalisation médiatique d'une affaire privée qui n'aurait jamais dû quitter le domaine privé".
Poursuivi également pour "favoritisme"
Depuis 2015, Gérard Trémège est également poursuivi pour "prise illégale d'interêt", "trafic d'influence" et "favoritisme". Il a été mis en examen, ainsi qu’une partie de son entourage, dans une affaire de favoritisme sur des marchés publics de la ville. L'instruction se poursuit toujours.
Mis en délibéré au 4 août
A l'issue d'une audience qui a duré une heure, le procureur a réclamé une condamnation de 45 000 euros d'amende. Quant à l'avocat de Gérard Trémège, Maitre Roger Calatayud, il a plaidé la relaxe de son client.