Justice : le maire de Tarbes porte plainte pour diffamation contre un collectif qui lui demande des comptes

Gérard Trémège dénonce des propos "calomnieux" qu’auraient tenu à son encontre deux adversaires politiques ainsi qu'un avocat toulousain. Ces derniers sont à l’origine de "Tarbes intègre", une action en justice collective visant l’actuelle majorité municipale.

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"Permettre à la commune de Tarbes de se constituer partie civile dans les procédures pénales en cours et mettant en cause Gérard Trémège et ses co-auteurs". Voilà comment est en partie présenté sur le site du cabinet de Christophe Lèguevaques l’action du collectif « Tarbes intègre ».

En septembre 2013, le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire contre X des chefs de favoritisme dans l'attribution de marchés publics, de prise illégale d'intérêts et de recel.

Outre le maire de Tarbes, M. Gerard TREMEGE, sa compagne et diverses entreprises en lien d'intérêt avec le clan, la justice s'intéresse à plus de 200 marchés publics passés par la municipalité.

Cela représente autant de manque à gagner ou de détournement d'argent public qui sont venus appauvrir une municipalité déjà durement affectée par les crises à répétition qui s'abattent sur la ville dans l'indifférence des édiles au pouvoir depuis plus de 20 ans.

Collectif Tarbes Intègre

À l’origine de l’initiative, l’avocat toulousain Christophe Lèguevaques, mais aussi deux anciens adversaires de Gérard Trémège aux Municipales Myriam Mendez (Divers) et José Navarro (Divers Gauche). C’est contre ces trois personnes qu’affirme porter plainte le maire (LR) de Tarbes pour diffamation après que ces derniers aient tenu cette conférence de presse visible sur Facebook.

Plainte au civil ou au pénal ?

"Qu’affirme" parce que, pour l’instant, aucune trace officielle de cette plainte. Le maire de Tarbes ne souhaite pas s’exprimer hormis via un communiqué succinct. Gérard Trémège y explique avoir "demandé à son avocat de déposer une plainte avec constitution de partie civile entre les mains du doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire". L’élu Les Républicains ne renvoie sur aucun avocat le représentant.

Maître Lèguevaques, lui, n’a rien reçu. "Si c’est au civil, ce sera une assignation par huissier. Si c’est au pénal, nous serons convoqués par un juge d’instruction" précise le spécialiste du droit. "C’est un contre-feu habituel" ironise-t-il.

Cette diffamation publique porte atteinte à mon honneur, ma dignité et ma réputation

Communiqué de Gérard Trémège, maire (LR) de Tarbes

Mais alors que reproche Gérard Trémège à cet avocat et à ses deux opposants politiques ? "Des propos calomnieux (constatés par huissier)" et une "diffamation publique" qui porterait atteinte à "son honneur, sa dignité et sa réputation" lors d’une conférence de presse. "Il a encaissé, il a encaissé jusqu’à présent… Mais là ça dépasse les bornes" exprime-t-on dans son équipe municipale.

"Il ne dit même pas pourquoi sur le fond. Donc c’est nul et non avenu" assène sans détour Myriam Mendez. "C’est son sujet et son problème" écarte de son côté José Navarro. Et l’ancien candidat à la mairie de Tarbes de poursuivre : "Notre action collective permet au citoyen d’être partie prenante. La ville a sans doute été spoliée. On demande à la mairie de se porter partie civile".

Objectif : débat et explications publics

"On est dans le cadre du débat public" complète Christophe Lèguevaques. "Nous on veut simplement que les citoyens aient accès au dossier d’instruction. Ça permettrait aussi à Gérard Trémège de s’expliquer" développe l’avocat.

Et les trois personnes visées par la plainte d’enfoncer le clou en se demandant qui va payer l’avocat de Gérard Trémège pour cette nouvelle procédure. "170 000 euros de frais de justice ont déjà été imputés sur le budget municipal" selon Myriam Mendez. "Est-ce que ça va continuer" s’interroge l’élue d’opposition.

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