Après une semaine de tension, le mouvement de blocage des surveillants de prisons promet de s'amplifier ce lundi après le rejet unanime d'un projet d'accord négocié avec le gouvernement. L'exemple du centre pénitentiaire de Lannemezan.
A Lannemezan, comme dans les autres établissements pénitenciaires français, après une semaine de tension, le mouvement de blocage des surveillants promet de s'amplifier ce lundi après le rejet unanime d'un projet d'accord négocié avec le gouvernement.
Dans un communiqué, la ministre de la Justice Nicole Belloubet "prend acte du refus des deux organisations syndicales", l'Ufap-Unsa Justice (majoritaire) et la CGT-Pénitentiaire, de signer le texte pourtant négocié avec le gouvernement durant la semaine sur base d'une plateforme commune de revendications.
La garde des Sceaux relève les "mesures concrètes pour renforcer la sécurité des personnels et des moyens" apportés par ce texte, citant la création de 1.100 emplois sur quatre ans et une prise en charge spécifique des détenus radicalisés, sans proposer de rencontrer à nouveau les organisations syndicales.
Samedi, l'Ufap-Unsa (40%) et la CGT-Pénitentiaire (environ 15%) ont annoncé, après avoir consulté leurs militants, qu'elles ne signeraient pas le texte. Elles dénoncent des propositions "bien en deçà des attentes des collègues mobilisés", notamment en ce qui concerne les indemnités, le statut des surveillants et considèrent comme insuffisantes les créations de postes proposées.
De son côté, FO-Pénitentiaire (environ 30%), qui fait cavalier seul depuis le début du mouvement lancé lundi dernier après l'agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), a appelé à durcir le ton.
Les trois organisations appellent à un blocage total à partir de 06H00 ce lundi.
En vidéo, le reportage à Lannemezan de Régis Cothias et d'Emmanuel Fillon :