Une baisse de 30% dès 2018 et une disparition pour 80% des français d'ici 2020. Voila la promesse du gouvernement concernant la taxe d'habitation. Mais à Neste Barousse dans les Hautes-Pyrénées, les habitants voient leurs impôts locaux augmenter de 24% cette année.
La baisse de 30% de la taxe d'habitation est une des mesures-phare du gouvernement Macron. Mais alors que les avis commencent à arriver dans les boîtes aux lettres, des contribuables ont partagé ces derniers jours, sur les réseaux sociaux notamment, leur désagréable surprise en constatant une augmentation de cet impôt.
C'est le cas dans la communauté de communes Neste Barousse dans les Hautes-Pyrénées. Après une hausse de 43% l'an passé, la taxe d'habitation va, une nouvelle fois augmenter de 24% cette année.
Une douche froide pour les habitations mais une obligation selon son Président. René Marrot justifie cette hausse par la perte des subventions de l'Etat : 600 000 euros sur un budget de fonctionnement de 4 millions d'euros.
Une suppression qui va mettre en difficulté bon nombre de petites communes, comme Cugnaux en Haute-Garonne, qui avait augmenté sa taxe d'habitation en 2015.
Des augmentations de taxe d'habitation ont été votées par 55 communes de plus de 10.000 habitants, a indiqué ce jeudi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, renvoyant sur les maires la responsabilité d'une hausse constatée par certains contribuables.
Mais selon nos confrères du Figaro, c'est au total plus de 6.000 communes françaises - soit plus d'une ville sur six - qui ont augmenté leur taxe d'habitation en 2018.
Interrogé par le Figaro sur l'échéancier de la suppression de la taxe, Gérald Darmanin a rappelé qu'"un peu plus de 5 millions de foyers, la population la moins modeste, ne sont pas concernés par la baisse progressive de la taxe entre 2018 et 2020".
Le reportage de France 3 Occitanie :