RECIT. Harcèlement, appels incessants jour et nuit et faux comptes Facebook, l'enfer d'une rupture devant le tribunal

Quand une histoire d'amour finit au tribunal, c'est l'enfer et c'est ce que vient de vivre une jeune femme à Lourdes dans les Hautes-Pyrénées. Son amoureux éconduit n'a pas apprécié la rupture. Pendant des semaines il a harcelé son ancienne petite amie avec plus de 1500 appels. Il vient d'être condamné à 4 mois de prison avec sursis.

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On le savait, les histoires d'amour finissent mal, mais pas forcément par des mois de harcèlement et des milliers d'appels indésirables. C'est pourtant ce que jugeait ce jeudi le tribunal correctionnel de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées.

Une rupture qui finit mal

Ce qui aurait pu être une banale séparation s'est fini cette semaine devant les tribunaux sans aucun des deux protagonistes. Une rupture après seulement deux mois de relation, qui a viré au cauchemar pour une jeune femme à Lourdes. Lorsqu'elle décide de rompre parce qu'elle est victime de crises de jalousie permanentes, son compagnon ne semble pas apprécier. Commence alors pour elle, des semaines de harcèlement.

Deux mois de harcèlement

"Elle a emménagé dans un nouvel appartement et il est venu squatter dans les parties communes de son immeuble", raconte la présidente du tribunal. "Il venait même, frapper à sa porte et la menaçait de lui faire perdre la garde de ces enfants".
L'homme, qui a déjà 7 condamnations inscrites à son casier judiciaire pour des faits de recel, de dégradation et de violence avec arme, ne s'est pas arrêté là.

Il lui a téléphoné un nombre incalculable de fois.

Présidente du tribunal de Tarbes

Pas moins de 1 410 appels en deux mois jour et nuit, des SMS d'amour et d'insultes et des messages via Messenger ou Snapchat.

"Je n'ai pas cherché à lui nuire"

Plus grave encore : l'homme aurait créé des faux comptes Facebook à son nom, avec des photos de la victime, où il la faisait passer pour une prostituée. Il aurait ouvert aussi des faux comptes Snapchat sur lesquels il "s’autoparlait" en s’envoyant des messages et y répondait en se faisant passer pour sa victime ".

Interrogé, le prévenu a expliqué qu’il "n’avait jamais cherché à lui nuire, que ce n’était pas pour la harceler mais pour la récupérer" et que les faux comptes étaient destinés à l'importuner et à la faire réagir.
Le procureur de la Républqiue a requis 4 mois de prison avec sursis, estimant que les infractions reprochées étaient "parfaitement caractérisées". Des réquisitions, qui ont été suivies par le tribunal de Tarbes.

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