Une semaine après le dérochement d'une partie d'un troupeau de brebis installé en estive sur les hauteurs de Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées, les cadavres de 120 d'entre elles ont été retrouvés ce vendredi par les éleveurs qui attribuent cette attaque à l'ours.
250 brebis manquent à l'appel depuis vendredi dernier, après une prédation sur une estive, dans le secteur de Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées. Et depuis une semaine, les éleveurs parcourent la montagne à leur recherche. Ce vendredi, ils ont retrouvé les cadavres de 120 d'entre elles, dans un ravin.
Le vendredi 30 août 2019, deux jeunes éleveurs de 28 et 29 ans, ont retrouvé 15 de leurs brebis mortes, à Cauterets. Leur troupeau de 1000 brebis y passait la saison en estive. 70 autres de leurs bêtes étaient blessées et les deux éleveurs ont dû en euthanasier une partie.Impliquant cette attaque à l'ours, plusieurs éleveurs ont redescendu leur troupeau plus tôt que prévu et ont défilé mercredi dans les rues de Cauterets.
Deux jours plus tôt, le 2 septembre, plus d'une centaine d'éleveurs, réunis par la FDSEA et ELB, la confédération paysanne basque, avaient déjà manifesté à Bayonne pour dénoncer cette attaque qu'ils attribuent à l'une des deux ourses slovènes réintroduites en octobre en Béarn.Un gardien du Parc National des Pyrénées, deux agents de l'Office de la chasse et la faune sauvage ont compté les cadavres ce vendredi et réalisé un constat de prédation. Des prélèvements ont également été réalisés vendredi dernier sur les bêtes mortes. Si l'ONCFS conclut à une attaque d'ours, les bergers auront droit à des indemnisations. Mais pour les éleveurs, "il y a aussi le traumatisme".