Des tags insultant l'Islam et son prophète ont été découverts ce mercredi matin, peints sur les murs de la grande mosquée de Tarbes. Le ministre de l'Intérieur et le maire ont réagi immédiatement. Cette affaire se produit le matin même de l'ouverture du procès de l'attentat de "Charlie Hebdo".
Des tags insultant l'Islam et son prophète ont été découverts ce mercredi matin, peints sur les murs de la grande mosquée de Tarbes, située place Germain Claverie (voir carte ci-dessous). Ces tags ont été réalisés à la bombe de peinture noire.
Plusieurs élus réagissent
Parmi ceux-ci figure un dessin caricaturant Mahomet qui dit « Je suis un lâche » dans une bulle façon BD.Les autres inscriptions sont de la même inspiration : « Islam dehors » et «Mahomet Métastase ».
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a très vite réagi sur les réseaux sociaux.
Le maire de Tarbes Gérard Trémège a lui aussi exprimé son indignation devant ces faits sur les réseaux sociaux, suivi par la présidente de la région Occitanie, Carole Delga :
En ce jour d'ouverture du procès des attentats contre #CharlieHebdo et l'#HyperCacher je suis indigné par ces actes odieux de profanation. J'adresse toutes mes pensées et mon soutien à la communauté musulmane tarbaise, profondément heurtée ce matin. https://t.co/pUDcTIdDB1
— Gérard Trémège (@GerardTremege) September 2, 2020
Je condamne fermement les tags racistes sur la mosquée de #Tarbes. Les actes de haine, les discours d’exclusion doivent cesser. Une République forte c’est une République apaisée, sûre de ses valeurs.
— Carole Delga (@CaroleDelga) September 2, 2020
Le procès des attentats de "Charlie"
Le préfet du département s'est rendu rapidement sur les lieux.Je me suis rendu ce matin à la mosquée en présence du maire de #Tarbes afin d'apporter mon soutien aux responsables de ce lieu de culte face à cet acte inacceptable. Les enquêteurs sont à pied d’œuvre sous l’autorité du Procureur pour identifier au plus vite les auteurs. https://t.co/gIlnfrUJ0Y
— Préfet des Hautes-Pyrénées (@Prefet65) September 2, 2020
On ne peut manquer de rapprocher ces faits, alors que s’ouvre aujourd’hui le procès des complices présumés des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher, commis les 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris.
Des mosquées déjà ciblées
"Nous sommes choqués, a réagi au micro de France 3 Occitanie, Ahmed Boutkabouk, Président Association de la mosquée de Tarbes. Nous ne savons pas à quoi cela va servir de faire cela sur un lieu de culte. Je pense que la personne qui a fait cela n’a rien voir avec le procès de Charlie Hebdo. C’est quelqu’un qui n’avait rien dans la tête, qui cherche à faire des bêtises et à dresser les personnes les uns contre les autres."C'est la troisième fois en un peu moins de 11 ans que de tels tags sont découverts sur les murs de l'une ou l'autre des deux mosquées du chef-lieu des Hautes-Pyrénées.
Le 15 octobre 2009 déjà, ce sont les murs de la salle de prière de Laubadère qui avaient été tagués avec de la peinture noire.
Parmi les slogans découverts ce jour-là : «les ratons de mort et la sale race dehors» ou encore «ratons dehors».
Enfin le dimanche 29 novembre 2015 un tag avait été découvert sur la même grande mosquée de la place Germain Claverie : « La France devient muslim, aux armes ».